Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Gicha Mbee, the author of the following report, is a member of the Mbugwe tribe of northern Tanganyika. I first met him, then a youth of about fifteen, in 1951 while doing an anthropological field study of the Mbugwe. I soon discovered that he was proficient at writing, although he had had only four years' schooling at the local mission school, and engaged him as an informant to write ethnographic texts. Since then he has corresponded with me and has continued to send me ethnographic material written in Swahili—about 700 pages altogether, including a detailed sketch of his childhood which I am at present translating for publication. In 1963 I suggested to him that he compose a narrative of recent events in Mbugwe, giving special attention to the local effects of Tanganyika's independence. He sent the report in several instalments, and this, translated from his Swahili, constitutes the article which follows.
LETTRE DE MBUGWE, TANGANYIKA
Gicha Mbee, qui écrivit cette lettre au Professeur Robert F. Gray, fait partie de la tribu Mbugwe, au nord du Tanganyika. Cette population de langue bantoue, qui compte 8.000 âmes environ, était divisée, avant l'arrivee des Européens, en 6 ou 7 sections dirigées par un chef faiseur de pluie. L'administration coloniale britannique nomma un chef suprême, mais celui-ci ne fut jamais reconnu par tous. En dehors de Mbugwe, Gicha ne connaît presque rien du monde extêrieur; il cultive ses terres comme tout homme de la tribu, consignant seulement, comme un à-côté de ses activités, des textes ethnographiques. Il relate ainsi les affaires de la tribu sous un angle exclusivement intérieur, ce qui ést très rare dans les écrits actuels sur l'Afrique. La lettre montre la différence de points de vue entre les jeunes et les anciens. La nouvelle organisation apportée par l'indepéndance est interprétée de manière differente; elle a été la cause de mésententes et de querelles. Il existe aussi des dissensions entre catholiques et païens, les premiers refusant de participer aux pratiques païennes. Il semble qu'il y ait un groupe réduit mais actif de traditionalistes âgés, dont les membres espèrent que 1'indépendance nationale amènera un retour à l'ancien système de gouvernement tribal dont l'autorité s'appuyait sur des bases rituelles et magiques.
1 Gray, R. F., ‘The Mbugwe Tribe: Origin and Development’, Tanganyika Notes and Records, no. 38 (1955), pp. 39–50.Google Scholar
2 Gray, R. F., ‘Some Structural Aspects of Mbugwe Witchcraft’, in Witchcraft and Socery in East Africa, ed. by Middleton, John and Winter, E. H. (London: Routledge & Kegan Paul, 1963Google Scholar).
3 Gray, R. F., ‘Positional Succession among the Wambugwe ’, Africa, xxiii (1953), pp. 233–43.CrossRefGoogle Scholar