Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Among most groups of people in Nigeria, land is a basic and high value resource. This is not due simply to the people's dependence on agriculture to gain a livelihood. It owes more to the fact that the pattern of traditional rural life has continued to raise the demand for the available land.
The agricultural land is used as a fund-type resource which is exploited and abandoned, rather than as a flow-type resource whose productivity is maintained indefinitely. Every new farming season numerous old farm sites not considered, because of their low estimated nutrient status, to be adequate for exploitation are left idle. What then becomes available for use is, in most cases, not enough to meet the demand. This built-in idle capacity in the land utilisation system is a key factor conferring high scarcity value on agricultural land.
CONCENTRATION DES TERRES ENTRE LES MAINS DE QUELQUES PROPRIÉTAIRES EN PAYS IGBO, NIGERIA ORIENTAL: LES PROCESSUS DE CETTE CONCENTRATION, SON IMPORTANCE ET L'AVENIR
Le mode d'organisation de l'économie traditionnelle et de la vie rurale en pays Igbo entraîne, face à l'accroissement rapide de la population, une demande de plus en plus grande de terres disponibles; il y a, dans la plupart des cas, insuffisance de terres pour le demande qui en est faite.
Devant cette situation, les diverses communautés réagissent différemment mais l'une des réactions les plus évidentes a été l'acquisition des terres par les individus les plus riches qui pratiquent la spéculation: cette spéculation a été rendue possible grâce aux changements portant sur les terres et qui ont entraîne un relâchement des restrictions relatives à la tenure des terres. On a done abouti ainsi à une concentration des terres entre les mains de quelques individus: ceci est très net dans certaines zones en pays Igbo, en particulier dans celles où l'agriculture traditionnel est le moyen d'existence le plus important et où il y a une grave pénurie de terres agricoles.
Cette concentration des terres s'effectue par un certain nombre de processus qui découlent tous:
a) de l'indigence des populations et done de la nécessité pour celles-ci de contracter des emprunts afin de faire face à leurs besoins.
b) du fait que les prèteurs d'argent préferènt de beaucoup garantir leurs prêts uniquement par l'hypothèque des terres de leurs créanciers.
Ces formes nouvelles de propriété foncière ouvrent de très importantes perspectives pour le remembrement des terres et l'élargissement du cadre des garanties foncières relatives aux terres acquises. Mais elles représentent aussi pour Pensemble des populations un phénomène qui est très mal reçu, et ceci en raison des methodes peu orthodoxes dont usent les plus riches pour s'approprier les terres des pauvres.
Une telle situation exige que l'on mette sur pied les objectifs d'une politique capable d'une part de faire face aux besoins en terrains agricoles d'un seul tenant et suffisamment grands, et d'autre part, d'empêcher la multiplication de classes détentrices de terres et de classes qui en seraient dépourvues, au sein d'une même communauté.
Dans cette optique, le Gouvernement devrait tirer parti de ce mode d'hypothèque des terres cqui est pratiqué par ceux qui contractent des emprunts afin d'établir une agence nationale en charge de l'acquisition, de la tenure et de l'aménagement des terres: cette agence serait financée dans le but d'acquerir les terres appartenant aux populations, de les remembrer et de les aménager. Ces terres ainsi '‘grévées’, auprès de cette agence seraient considérées par le créancier comme sa part non retirable mais cessible s'inscrivant dans une opération d'aménagement des terres et dans laquelle l'agence investirait toutes les terres ainsi acquises. Le créancier rembourserait l'emprunt contracté auprès de l'agence grâce aux bénéfices procurés par cette opération. On espère qu'une telle disposition serait en mesure d'éliminer un bon nombre des difficultés attenantes au processus de remembrement des terres.