Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
In recent years a new type of association, the improvement union or ‘meeting’, has become common in Southern Nigeria. Associations of this kind may be formed on a lineage, clan, village, village-group, divisional, or tribal basis, and may carry out various economic, educational, political, social, and general improvement activities directly related to changing cultural conditions. The present report is concerned with the development of this kind of association in the Afikpo villagegroup of the Ibo-speaking people. Its growth in this section of Ibo country has been more recent than in the more central Ibo areas, where European contact has been of longer duration, a circumstance that has made it possible to study its initial development in detail.
LES ASSOCIATIONS D'AMÉLIORATION PARMI LES AFIKPO DE L'IBO
Une sorte d'association, l'union, ou la ‘réunion’, s'est répandue dans le Nigéria méridional depuis ces dernières années. Elle peut se constituer à l'échelon de la lignée, du clan, du village, d'un groupe de villages, d'une division et de la tribu, et elle s'occupe ordinairement des activités économiques, sociales, politiques, éducatives et d'amélioration générale, dont la plupart ne sont pas d'un genre traditionnel. Dans le groupe de villages de l'Afikpo, qui est un peuple de l'Ibo oriental, ces unions n'ont développé une forme stable que depuis les sept dernières années, et ceci est dû, en partie, au fait que leurs rapports avec la civilisation occidentale sont plus récents et moins rapprochés que dans certaines autres régions de l'Ibo.
Les unions de village de l'Afikpo sont principalement des organisations de prêt, bien que quelques-unes d'entre elles s'occupent de programmes de construction, décernent des bourses, et se chargent d'autres activités. Ces unions constituent un terrain d'apprentissage pour les hommes jeunes qui s'intéressent à la politique et qui réclament un rôle plus considérable dans les affaires du village que celui auquel ils ont droit, suivant l'avis des dirigeants traditionnels, c'est-à-dire, les anciens du village. Ces unions fournissent aussi un moyen d'augmenter la considération sociale des hommes jeunes, en tant que groupe dans le village. Ces unions, développées par des membres qui demeurent dans le village, montrent dans leur organisation un amalgame du traditionnel et du nouveau. Bien que leurs dirigeants soient souvent instruits, ou possèdent une éducation partielle, les membres sont généralement sans instruction et sans expérience de la vie en dehors de celle du village, et ils s'intéressent plus particulièrement aux prêts accordés par l'union. Les prêts sont minimes (ordinairement £1 par an) et le système de prêts, bien qu'il soit important, n'est pas aussi essentiel à l'économie afikpo qu'il ne l'est parmi le peuple ibo de la zone des palmiers, située plus à l'ouest.
L'union du groupe de villages, fondée en 1950, comprend plusieurs centaines d'hommes et quelques femmes provenant du groupe de villages afikpo ayant environ 18.000 habitants. L'union, qui est sous la loi des hommes jeunes, ou d'un certain âge, qui sont instruits ou demi-instruits, possède des filiales partout dans le Nigéria où le peuple afikpo habite en groupes et ces unions filiales ont soutenu l'évolution de l'union du groupe de villages. Cependant, les chefs de cette association sont ordinairement des personnes qui habitent Afikpo.
L'union n'a pas d'activités bien définies. Elle ne fait pas de prêts et ne s'occupe pas directement de projets de construction, bien qu'elle encourage d'autres groupes à les entreprendre. Elle a essayé d'aplanir des différends entre les unions filiales, de prendre position sur certaines questions morales qui découlent de la situation résultant du contact des cultures, et elle souhaite la bienvenue et donne des ‘fêtes d'adieu’ aux personnalités venant de l'extérieur. Dernièrement, elle s'est embarquée sur un projet visant le décernement de bourses à trois jeunes gens qui font leurs études au nouveau lycée de l'État, à Afikpo, projet qui absorbera la plupart des ressources financières de l'union pendant quelques années à venir. Dans le but d'augmenter ses ressources humaines et financières, l'union a fait un accord avec les anciens du groupe de villages, l'organisme traditionnel d'autorité du groupe de villages, visant l'organisation d'unions villageoises dans les villages qui en manquent. Celles-ci, ainsi que les unions de villages qui existent déjà, deviendront des filiales de l'association principale du groupe de villages. Cependant, l'exécution de ce projet ne fait que commencer et il est impossible de dire si le projet réussira.
En 1951, l'union du groupe de villages a essayé de trancher un différend survenu entre le Conseil d'Autorité Indigène d'Afikpo et les anciens du groupe de villages. Bien qu'elle n'ait pas réussi à aplanir le désaccord, l'union s'est établie comme organisation du groupe de villages possédant une certaine autorité à une époque où la situation politique à Afikpo entre dans une phase transitoire et lorsqu'une confusion considérable existe, quant aux droits et aux devoirs, entre les autorités traditionnelles et l'Administration, ainsi que les organisations sous son égide, à savoir le Tribunal et le Conseil de l'Autorité Indigène.
L'union à Afikpo constitue un centre d'intérêt et d'activités pour ceux qui s'intéressent aux changements. L'union du groupe de villages s'occupe d'activités qui diffèrent de celles des unions villageoises, et cette différence est en rapport avec la structure traditionnelle du village et du groupe de villages. Les unions à Afikpo s'intéressent principalement à des changements et à des conditions nouvelles. Les unions filiales afikpo dans les autres parties du Nigéria, tout en montrant cet intérêt dans le changement, paraissent plus désireuses de maintenir quelques aspects de la culture traditionnelle afikpo que ne le sont les unions à Afikpo même.