Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
Par le truchement de l'examen d'un cas de déplacement populaire d'affiliation religieuse dans la petite capitale régionale de Fatick, cet article explore les facteurs qui donne naissance aux nouveaux mouvements maraboutiques au Sénegal. Tandis que la majorité de la population Sérère de la ville ce réclamait jusque-là de son appartenance à la tranche de la famille Sy, de l'ordre de Tijaniyya, située à Tivaouane, il s'est produit au cours des 6 à 8 dernières années un large transfert d'allégeance au profit d'un marabout Sérère, el Hadj Ousmane Mama Ansou Niang, appelé plus familièrement Ma Ansou Niang. Ce réalignement ne peut guere être interprété comme étant du aux qualités particulières du message religieux de ce charisme maraboutique, ou du messager lui-même. C'est plutôt le côté “demande populaire” du charisme dont l'importance émerge; cet aspect qu'il replacer dans le contexte des implications locales particulières de l'ethnie Sérère. Prenant en considération le fait qu'un modèle religieux a ainsi été adopté dans le but principale de répondre à des préoccupations séculaires, l'étude en deduit que le système maraboutique tout entier a été institutionalisé en tant que moyen primordial d'organisation sociale au Sénégal. Ainsi, ce fait de société a non seulement des implications significatives dans l'étude des mouvements Soufi sénégalais, mais aussi lorsqu'il s'agit de comprendre l'impact socio-politique de l'lslam du pays.