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The name of Bushman has been given to a small and rapidly JL diminishing race of African natives who were, and in places still are, scattered over the central and southern parts of the continent from the Cape to near the Equator. They seem to be the survivors of very early inhabitants of this portion of the world, and were certainly here before the allied race of Hottentots or any Bantu-speaking people arrived.
Résumé
FOLKLORE DES BUSHMEN
La tribu la plus méridionale de ce peuple, celle des |kham ou |xam, stationnée dans la Colonie du Cap, possède un riche folklore dont le présent article essaiera de donner une idée.
Peu de contes mettent en scène des créatures humaines seules, les principaux personnages sont d'ordinaire des animaux. Quelques récits sont de simples fables comme on en trouve partout, et dont les héros sont des bêtes se comportant suivant le caractere que leur attribuent les indigenes. On rencontre comme personnages: le Rhinocéros, ses filles, et les animaux de la brousse, le Fourmilier et le Lynx, la Tortue, l'Hyène, le Lion, le Chacal. Il arrive fréquemment que le Lion soit vaincu par des antagonistes moins forts mais plus intelligents.
Certains animaux sont devenus des étoiles, certains astres ont été autrefois des hommes. La Lune est souvent présentée comme la rivale du Soleil, dans quelques contes elle a été fabriquée par la Mante Religieuse, curieux insecte possédant des vertus magiques, et dont les aventures constituent un véritable cycle. Les Bushmen adressent souvent des prières à la Lune, dont la disparition et le retour donne l'assurance d'une autre vie après la mort. Par contre ils prient rarement le Soleil, tandis qu'ils demandent de la nourriture à certains étoiles.
La Pluie a le pouvoir de transformer les hommes en animaux et plusieurs gravures ou peintures, retrouvées dans les grottes et abris sous roche du pays, illustrent cette croyance. Les Bushmen congoivent le pouvoir bienfaisant de l'eau, car tous les contes relatifs au retour à la vie des animaux tués la font intervenir. Cependant ils n'ont déifié ni l'eau ni la pluie, parfois considérée comme une bête magique chevauchée par des esprits.
Pour les Bushmen la frontière entre les puissances naturelles et les animaux est aussi vague que celle pouvant exister entre les animaux et l'homme. Les informateurs admettent l'existence d'une race humaine primitive, contemporaine des prodiges relatés dans le folklore, et qui seraient bien antérieurs a l'arrivée sur place des Bushmen actuels des plaines.
Il existe dans les récits de nombreuses allusions à cette race primitive. Un de ses enfants ayant surpris les ennemis au point d'eau les trompe, puis revient avertir sa tribu de leur présence, et sauve ses parents. Deux frères cherchent des œufs d'autruche, le premier a l'habitude de les avaler goulûment sur place, l'autre les emporte à la maison pour les y manger. Les deux jeunes gens, surpris un jour par un parti hostile, se sauvent, l'aîné alourdi par la nourriture s'enfuit poursuivi par les ennemis, mais son corps éclate et tombe dans le lit désseché d'une rivière. Un lanceur de javelot se prépare à le tuer, mais le blessé le persuade de courir après son frère cadet, et des que l'homme s'est éloigné il recoud sa peau avec des épines et court se cacher.
Le folklore bushman ne contient aucune référence aux chefs et descendants de chefs si nombreux dans les récits bantous. On ne saurait s'en étonner chez un peuple dépourvu de hiérarchie sociale et vivant par petits groupes isolés: cette existence a sans doute contribué à faire intervenir plus souvent dans les contes le monde animal. Certaines des bêtes mises en scène sont tellement vivantes qu'elles affectent un mode spécial de prononciation, changeant des consonnes en clicks parfois impossibles à prononcer- et peut-être en vue d'imiter le cri de la bête en question.
Une autre caractéristique du folklore de cette région est l'absence de ŕecits dans lesquels les esprits des ancêtres interviennent. On y observe des spectres, des lieux hantés, mais aucune trace de totémisme.
Les récits jouent dans la vie des Bushmen un rôle important. Il y a 50 ans à peine chacun connaissait par cceur le folklore de sa tribu, il n'en est plus de même aujourd'hui, les contes sont oubliés dans les families qui s'éparpillent et dont les membres vont servir les étrangers.
Il existe encore quelques récits traditionnels chez les Bushmen septentrionaux, ils sont beaucoup moins originaux et variés que dans les tribus du Sud.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1929
References
- 14
- Cited by