Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
Le but de cet article est de montrer comment, dans le cas de l'ethnographie Bobo, la notion de systèmes de classification entre en relation avec la construction de la vie sociale, sans pourtant rigoureusement déterminer la conduite des gens. Les bobos du sud reconnaissent deux catégories de ligne de descendants, suivant la ligne paternelle et suivant la ligne maternelle où ils sont inclus par patrifiliation et matrifiliation. L'entree a lieu à la naissance et des dispositifs culturels existent si bien qu'il est difficile de changer ou de mal représenter cette identité. Pourtant les ensembles unilinéaires aboutissent rarement en groupements sociaux concrets. Des sections agnatiques peuvent s'unir pour former le noyau d'associations qui composent les groupes sociaux les plus en évidence de la vie politique et économique du village. A leur tour ces associations établissent de plus grandes conféderations, qui varient en puissance et en durée, fondées sur une histoire d'accords et d'intérêts politiques en commun. Toutes ces formes d'association sont rélisées sans que les sections les composant ne perdent leurs identités agnatiques individuelles. Cet article montre comment les terres et les offices des cultes importants, tels que le do et Kono peuvent être réclamés en se fondant sur n'importe lequel de ces principes d'organisation dans un jeu de politique qui remet implicitement en question les parties composantes des normes façonnant la vie communale.