Published online by Cambridge University Press: 03 March 2011
The circumstances of a child’s birth define his or her starting point in life, and they will be inscribed in the child’s file, so to speak, by means of a set of rule-governed birth names. These ‘child names’ are perfectly suitable for this initial stage of life, but all Baatɔmbu aspire one day to replace this original set of ‘orthodox’ names by another orthodox name, an inherited title name, corresponding to an achieved social and spiritual status. Commoners and nobles have separate institutions of gɔɔbiru, ‘inherited title names’, but in both cases the successive bearers of a gɔɔbiru share an exemplary essence that each must honour and perpetuate with his life. Baatɔnu nobles bestow baptism names on children around the age of seven, allowing these young candidates for the various gɔɔbiru to be matched, according to their potential, with a name whose influence will guide them into adulthood. Joking names and teknonyms can be classified as non-orthodox or informal names and seem to fill a gap left by the orthodox names, allowing personal and family relations to be expressed and negotiated. These names carry no prestige, but their use affords pride and pleasure and, unlike orthodox names, they can be used without infringing ‘shame’-based taboos.
Les circonstances de la naissance d’un enfant définissent son point de départ dans la vie et sont inscrites dans le dossier de l’enfant, pour ainsi dire, au moyen d’une série de noms de naissance régis par des règles. Ces “noms de naissance” conviennent parfaitement à cette étape initiale de l’existence, mais tous les Baatɔmbu aspirent un jour à remplacer cette série de noms “orthodoxes” par un autre nom orthodoxe, un nom noble hérité reflétant le statut social et spirituel atteint. Les roturiers et les nobles ont des institutions distinctes concernant le gɔɔbiru, le “nom noble hérité”, mais dans les deux cas les personnes qui portent successivement un gɔɔbiru ont toutes en commun une qualité exemplaire que chacune d’elles doit honorer et perpétuer pardessus tout. Les nobles Baatɔmbu donnent des noms de baptême aux enfants vers l’âge de sept ans, ce qui permet d’assortir les jeunes prétendants aux divers gɔɔbiru en fonction de leur potentiel, à un nom dont l’influence les guidera à l’âge adulte. Les noms fantaisistes et les teknonymes peuvent être classés dans la catégorie des noms non-orthodoxes ou informels et semblent combler un vide laissé par les noms orthodoxes, car ils permettent d’exprimer et de négocier les liens personnels et familiaux. Ces noms ne revêtent aucun prestige, mais leur usage procure de la fierté et du plaisir et, contrairement aux noms orthodoxes, ils peuvent être portés sans enfreindre les tabous fondés sur la honte.