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Arts and Crafts of Nigeria: Their Past and Future

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

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The indigenous crafts of West Africa are so primitive in comparison with the mechanized industries of Europe that they may easily be omitted from schemes for future progress. Plans have been suggested for the extensive development of backward areas such as Nigeria as part of the post-war aim of the expansion of world trade. Large measures of social reconstruction, together with the starting of new industries and the improvement of old have been advocated in order that poverty may be lessened and the equipment of public services increased. Of many of these schemes there is no doubt that, if they were possible of achievement, industrial organizations would be set up that would have no relationship to African life as it is now. Experts in materials and industrial processes are not usually interested in sociological questions, nor are they accustomed to take them into account. They are concerned with efficiency, and have only to satisfy themselves that there is a sufficient supply of labour which is capable of manipulating machinery. Experts in the science of economics, for their part, have to decide whether there will be a market for the products of new or improved industries and therefore must necessarily examine some aspects of the life of the people in the area which they are studying. But the predominating factors of advertisement and price enable them to disregard deeper questions of cultural disintegration. Yet thorny questions would eventually arise upon which Africans would have decided opinions: such as the use of land for the exploitation of minerals, and the ownership and control of industries. The supply of labour might at first appear to Africans an innocuous, even a beneficial function, but later it might be discovered that the movement of workers into industrial towns was undermining the whole basis of their society

Résumé

ARTS ET MÉTIERS EN NIGÉRIE: LEUR PASSÉ ET LEUR AVENIR

Dans le passé les arts et métiers traditionnels en Nigérie étaient variés, bien distribués et généralement bien organisés. Ils tenaient une place importante dans la structure sociale du pays et les artisans avaient une place bien définie dans la vie sociale. La formation des apprentis était bien organisée, l'artisanat était bien réglementé, et il n'y avait point de chômage.

L'influence du goût européen, et la demande des produits par les européens vivant en Afrique Occidentale, ainsi que la concurrence des produits importés d'Europe et du Japon affectèrent de plusieures manières l'artisan indigène.

La fabrication d'articles pour l'usage des indigènes telle que nattes, paniers, cordes, etc. restait peu affectée. L'industrie traditionnelle de la poterie, malgré la concurrence des objets vernissés et émaillés, suffit encore aux besoins locaux et pourrait se développer davantage.

Dans l'art indigène du travailleur en bois et en cuir ainsi que celui du forgeron, de l'orfèvrier, du brodeur et du tailleur, on peut observer que la demande européenne donna lieu à de nouvelles industries. Les artisans traditionnels en bois et autres matières n'ont point été touchés par ce développement, mais la qualité de leurs produits qui sont moins en demande a baissé.

Les nouvelles industries n'atteignent pas la haute qualité des arts traditionnels: il leur manque également l'organisation; l'entraînement et l'admission des apprentis n'est nullement réglée, et les travailleurs n'ont plus leur corps de métier. L'emploi de desseins et matériaux d'origine européenne dans l'industrie textile, par exemple, a eu comme résultat du travail bien inférieur.

Le Gouvernement a fait bien des efforts pour encourager les arts et métiers traditionnels en Nigérie mais sans obtenir de grands résultats. Les élèves dans les classes de tissage et de poterie, par exemple, n'étaient pas les enfants des artisans traditionnels, souvent l'instruction mal comprise était oubliee avec le départ de l'instructeur, en plus l'importation libre et illimitée d'articles fabriqués à bon marché eut un mauvais effet sur le développement des industries indigènes.

La plus grande contribution que l'Afrique Occidentale ait fait au monde civilisé est son art; aujourd'hui le problème est de developper les dons artistiques et créateurs des peuples africains. Il est de la premiere importance d'encourager les Africains à apprécier leur propre art et de développer en eux la faculté de discernement qui leur donnera confiance en eux-mêmes, et les rendra tiers de leur travail, tout en les empêchant d'accepter sans critiquer tout ce que leur apportent les Européens.

Le développement des arts et métiers doit suivre des plans coordonnés obtenus par des recherches approfondies. Les techniques nouvelles de production, l'organisation nécessaire pour la distribution et la vente doivent s'adapter à la vie sociale des indigènes. Chaque art et métier devrait être étudié séparément et le plus grand effort doit être fait pour maintenir la qualité de l'artisan indigène, de son goût et de son organisation. Le problème est urgent, car avec l'allure croissante des changements et de la désintégration nous risquons de perdre l'occasion.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 14 , Issue 4 , October 1943 , pp. 155 - 164
Copyright
Copyright © International African Institute 1943

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References

page 157 note 1 Some craftsmen, descendants of liberated slaves, came from Brazil and Sierra Leone.