In his classic study of African Independent Churches in South Africa, Sundkler distinguishes two main groups. To the first belong the Ethiopian Churches, that is, Independent African Churches which have split off from European Mission Churches because they resented being administered by Europeans, yet did not want to alter church organization and religious teaching. In the second group belong the Zionist Churches which, as Sundkler writes, are theologically ‘a syncretistic Bantu movement with healing, speaking with tongues, purification rites and taboos as the main expression of their faith’. Sundkler states, however, that these categories are not exclusive, because ‘some Zionist Churches are gradually becoming more and more “Ethiopian” in ideology and behaviour.’
LES SIONISTES ÈN RHODÉSIE
Cet article expose l'organisation et la liturgie des Sionistes rhodésiens et les oppose aux Apôtres qui appartiennent au même type d'Églises africaines indépendantes.
L'on compte seulement, en Rhodésie, 4% de Sionistes qui, historiquement constituent une branche de l'église Sioniste d'Afrique du Sud. L'église sioniste hiérarchique comprend un archevêque, des évêques, des chefs de groupes locaux, des prophètes, des prédicateurs, et des lecteurs. Aucune femme ne peut remplir une fonction dans l'église. Il y a des réunions hebdomadaires le dimanche, des baptêmes, et la célébration annuelle de la fête de Pasch. Les services religieux comprennent les confessions, aussi bien que des manifestations telles que la danse, et une grande variété d'hymnes. La lecture de la bible est très importante; elle est la base de tout l'enseignement sioniste.
L'auteur tient à confirmer l'opinion de Sundkler selon laquelle certaines églises sionistes s'écartent de leur tendance première à mettre l'accent sur le charisme des langues, la prophétie, les pratiques de guérison et d'exorcisme, pour accorder une plus grande importance à la prédication à l'intérieur d'une structure liturgique développée comme celle des églises missionnaires. Ce changement dans les formes du culte sont dus aux modifications du contexte social et économique des Sionistes rhodésiens qui, d'abord migrants, sont devenus de riches fermiers installés sur leur propre terre. Les Chrétiens africains des églises missionnaires ont tendance à être plus instruits que les autres africains et forment une sorte d'aristocratie économique dans les régions rurales du Karangaland. Les Éthiopiens forment une classe intermédiaire et les membres du mouvement sioniste, une classe inférieure. Il en résulte que les membres de l'église sioniste rhodésienne améliorant leur situation sociale, accèdent à la classe moyenne, et s'efforcent d'ajuster leurs formes de cultes religieux aux normes des Chrétiens africains des classes moyennes, c'est-à-dire à celles des membres appartenant aux églises éthiopiennes.