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VII. Nyaneka, Angola

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

Pour devenir puissant. Quand un homme veut devenir riche et puissant (ekoka: d'okukokela, attirer tout à soi), il cherche quelqu'un pour lui donner des forces, parmi ceux qui peuvent faire mourir (ou rendre malheureux) les vivants. ‘Puissant (ekoka), tu auras tout ce que tu désires, personnene passera à côté de toi sans te saluer, à toi le bétail, les chèvres, inutile de vouloir les compter, tu as tant de céréales, quatre ou cinq femmes, du miel à go-go.’ Et tu te dis: ‘J'ai de tout en abondance, tant de cauries, de bracelets de fer, de colliers de perles, d'étoffes et de couvertures, que me manque-t-il? Je chercherai un remède pour devenir gros (euti) et le remède qui me donne de l'appétit pour que ma chair soit grasse.

Type
The African Explains Witchcraft
Information
Africa , Volume 8 , Issue 4 , October 1935 , pp. 525 - 531
Copyright
Copyright © International African Institute 1935

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References

page 525 note 1 Notre auteur indigène suppose connues ces notions élémentaires au pays nyaneka, sur la manière d'agir du monde des esprits. Peut-être ne sera-t-il pas inutile de les expliquer pour des lecteurs européens.

Le tyilulu est une âme séparée, un esprit malfaisant au service de celui qui possède un pouvoir magique. (a) Il peut être acquis par héritage, ondele, âme de sa mère, de son père ou mieux d'un sien oncle ou tante. Par rapport à celui qui la possède c'est un esprit favorable ondele, mais par rapport aux autres, c'est un tyilulu, chargé d'exècuter ses vengeances, de faire disparaître ses victimes. (b) Ce peut être une âme ohande, qu'a fait mourir, puis déterrée (cf. infra) le sorcier tyimbanda ou nganga, donneur de pouvoirs, et qui reste à son service. Dans ce cas le pouvoir magique (etambu, d'okutambula: ‘prendre’ chez le sorcier), agit par l'ohande, âme séparée dont toute l'occupation est de nuire aux vivants. Ce mot ohande ne sera pas prononcé une seule fois dans cet article. (c) Tyilulu, ondele, ohande, sont des onomphepo, esprits immatériels; ils se diffèrencient par leur manière d'agir.

page 526 note 1 Le tyilulu de la pluie veut commander un otyipombo parce qu'autrefois la pluie était réservée aux sobas. L'esprit au service du faiseur de pluies sera done une âme de roi défunt. Maintenant avec la diminution d'autorité indigène, n'importe qui s'il s'en croit les moyens peut aller ‘prendre la pluie’ chez les sorciers du nord, mais ce sera toujours un pouvoir supérieur. Et comme par ailleurs au dire de nos Mânistes le tyilulu de votre premier etambu a toujours le pas sur les autres que vous prendriez dans la suite, si la pluie venait au 2e ou 3e rang dans l'ordre d'okutambula, il y aurait conflit d'autorite entre le tyilulu du premier etambu et le tyilulu de la pluie qu'il prendrait maintenant, et cela au plus grand dam du récipiendiaire.