Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The Yoruba are generally believed to be the most urbanized of the peoples of tropical Africa, and certainly their propensity for living in large nucleated settlements is one of the most striking features of the settlement geography of the continent. It is not surprising, therefore, that the Yoruba town has attracted a considerable amount of attention from anthropologists, sociologists, and geographers alike. W. R. Bascom and others have emphasized the uniqueness, magnitude, and long history of urban development; W. B. Morgan, A. L. Mabogunje, and N. C. Mitchel have examined the functions and morphology of Yoruba towns; and certain sociologists, notably N. A. Fadipe and P. C. Lloyd, have discussed detailed aspects of Yoruba urban life. From all these writings one dominant feature has emerged: that Yoruba towns are ‘agricultural towns’ in the sense that they are agriculturally based and the product of intimate links between town and country. While it is true that most towns in pre-industrial societies tend to be linked with their immediate hinterlands, in so far as the excess of food production there makes their existence possible, Yoruba towns are linked to their hinterlands by even stronger ties, because the Yoruba living in the country traditionally looks upon the town as his real home and owes direct social allegiance to it.
RELATIONS VILLE-FERME EN PAYS YORUBA
La coutume des Yoruba de vivre en larges groupes sociaux a attiré l'attention de beaucoup d'ethnologues. Cette organisation est due à des liens étroits entre la ville et la campagne. Ces liens sont étudiés dans cet article en considérant le cas particulier de la ville d'Oyo et plus spécialement un groupe ethnique de cette ville, les Abu du quartier Molete. Cet ensemble particulier compte une population de 204 habitants dont seulement 85 ont une résidence permanente dans cette ville. Les 119 autres, bien que sounds à certaines obligations sociales vis-à-vis des urbains, habitent des villages distants de quelques km. Il y a ainsi trois villages où la population est constituée en majeure partie d'Abu. Le fait que 119 Yoruba vivant à la campagne doivent allégeance à des Abu, bien que n'habitant pas avec eux régulièrement, va à l'encontre du trait sociologique yoruba qui veut que toute personne considère sa propre ville comme sa ‘maison ’.
En dépit du fait que leurs intérêts économiques soient centrés sur un village agricole, ils se rendent fréquemment à la ville. Les cérémonies familiales, telles que les mariages et les enterrements, doivent normalement avoir lieu à la ville; les fêtes religieuses, comme Idi Fitr, contribuent aussi à amener beaucoup de monde dans la ville. Ce lien est beacoup plus socio-religieux quʼeconomique; ville et village présentent une grande spécialisation économique.
Les villes présentent une hétérogénéité sociale quʼon nʼobserve pas dans les villages. Mais, dans bien des cas, la ville joue un rôle central. Par conséquent, l'organisation sociale majeure des Yoruba tendrait à devenir urbaine bien que son caractère urbain soit d'un type particulier qui semble bien être spécial aux Yoruba.