Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
The Ingessana represent one of the archaic pre-Nilotic cultures on the Sudanese margins of the Western Ethiopian highlands and may be regarded as belonging to that complex of ‘montagnards paléonigritiques’ extending west by way of, among others, the Nuba Mountain peoples, the Hadjeray in Chad and the numerous hill dwelling peoples of northern Nigeria. The customs with which this article is primarily concerned, such as the avunculate, brideservice, mother-in-law avoidance, the construction of a special bridal chamber, are prominent features of this complex but they are neither universally nor exclusively so. Thus, although the principal objective is to contribute to the documentation and comprehension of the marital customs of this ethnological zone, judged to be ‘ancient and probably prior to bridewealth systems’ by Froelich (1968: 202), the analysis necessarily engages with more general and often controversial issues. Perhaps the most pertinent and least distracting approach in these circumstances is that which confines itself to delimiting the set of structural features which the subsequent account draws upon in comprehending the ethnography.
QUELQUES TRAITS STRUCTURAUX DE L'ALLIANCE ET DE L'AFFINITÉ CHEZ LES INGESSANA
Le présent article offre une vue générale de quelques coutumes Ingessana relatives à l'alliance, à l'affinité et à la parenté. Les Ingessana font partie de la zone culturelle archaïque pré-nilotique située entre le Nil Bleu et le Nil Blanc et présentant des affinités avec l'ensemble des peuplades connues sous le nom de montagnards paléonégritiques. En plus du recensement ethnographique de ces peuples, on soulève des questions d'une portée générale sur des coutumes telles que les ‘relations à plaisanterie’ et ‘l'évitement’. Chez les Ingessana, l'organisation sociale comprend des ordres territoriaux segmentaires (non pas des lignages et des clans), et une stratification marquée établie à partir de l'âge. La parenté opère sur un mode cognatique; les droits et les devoirs s'étendent sans discrimination chez les parents matrilatéraux et patrilatéraux. L'alliance est interdite entre individus qui auraient des liens consanguins. Elle est sacramentalle et contrôlée par les prêtres du temple et les anciens de la paroisse. Les caractéristiques principales en sont la période de service de la fiancée où, pendant plusieurs années, les cognats du futur mari travaillent pour les parents de la fiancée. A cette période succède une autre phase où l'homme a spécialement accès auprès de sa fiancée dans une chambre nuptiale au domicile des parents de cette dernière. L'épouse ne s'établit pas immédiatement avec son mari. Elle donnera naissance à ses enfants chez elle et non pas dans la demeure de son mari. En plus de la restriction générale qui limite les rapports entre parents par allience, on note chez le beau-fils l'évitement très nettement marqué de sa belle-mère. Ceci contraste très fortement avec les relations à plaisanterie entre frères de la mère et fils de la soeur, des derniers ayant le droit d'avoir une relation sexuelle avec la femme du frère de la mère. On offre ici une corrélation structurelle générale entre l'ambivalence des rapports d'alliance, la transformation de la catégorie d'épouse en son contraire, celle de mère, et la repartition séquentielle de l'opposition entre les relations à plaisanterie et l'évitement.