Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Certain features of Cewa witch beliefs make them well suited to sociological analysis. As this type of analysis has been somewhat neglected by students of witch beliefs, Part I of this paper will be devoted to a brief review of some of the literature (mainly on Bantu) and to an attempt to formulate a serviceable hypothesis. Part II will summarize information about the Cewa essential to an understanding of Part III, in which the hypothesis will be applied to Cewa material. Part III will appear in a subsequent number of Africa.
LE CONTEXTE SOCIAL DES CROYANCES DES CEWA À LA SORCELLERIE
L'Auteur s'efforce d'examiner les croyances à la sorcellerie du point de vue sociologique comme des expressions, et des moyens de soulager, les tensions provenant des rapports sociaux tendus. Les rapports sociaux sont susceptibles de devenir tendus lorsque le statut relatif des parties est, soit douteux, soit déterminé par la rivalité; et la rivalité, si elle est aiguë, est susceptible d'être changée en conflit. Dans chaque société, il existe des institutions destinées à prévenir des désaccords, à limiter ou contrôler la rivalité, à éviter des conflits ou à les résoudre s'ils se produisent; lorsque les issues ou les contrôles fournis par ces institutions se trouvent insuffisants, les tensions provenant des rapports sociaux tendus seront converties en croyances à la sorcellerie. Une autre fonction sociologique de ces croyances est leur tendance à soutenir le système de valeurs et maintenir ainsi la structure sociale par l'attribution aux sorciers de la conduite réprouvée du point de vue social. L'auteur décrit la structure sociale matrilinéale des Cewa avec son système de villages et de sections de villages dont le pivot est une descendance par la ligne maternelle, d'environ 4 générations. Cette descendance par la ligne maternelle constitue le groupement social de base du point de vue domiciliaire et légal, ainsi que pour certaines dispositions sociales formelles, telles que le mariage. Le système de valeurs des Cewa est résumé par leur conception d'une ‘bonne personne’. Les qualités approuvées chez une ‘bonne personne’ sont celles qui réduisent au minimum les tensions susceptibles de survenir dans une société polygynique et matrilinéale, et le système de valeurs contribue à maintenir la structure sociale indigène et à la défendre contre l'influence des valeurs européennes individualisées. Au cours de la dernière partie de l'article, qui paraîtra au numéro prochain d'Africa, des exemples des croyances et des accusations de sorcellerie chez les Cewa seront examinés du point de vue des tensions sociales et le système de valeurs des Cewa.