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Native Authorities and Education

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The student of English education who tries to envisage the development of African education is apt to be misled by the picture he has in his mind of its development in England. It is difficult for one brought up in the British tradition to divest himself of his national prepossessions, and it is hoped that any reader of this article will discount the limitations imposed by what seems to him to be British insularity. None the less, it may not be altogether without interest to readers of an international journal to see how this British tradition affects the approach to African problems. The English student is tempted to think of a vigorous and progressive Local Education Authority as part of the general local government of an area, managing and controlling schools, employing its own staff of administrative officials, building its own schools, and employing its own teachers. That picture is (of course) far from complete, for in England other parties are involved. There is the central government, which supplies from national (as distinct from local) revenue the bulk of the necessary funds. There are, too, the Churches, particularly the Anglican and the Roman Catholic, with their long educational history and their vast contributions to the educational system. Moreover, we have in England the further characteristic complication of a great and powerful body of teachers, who seem to the outsider to be partly state officials protected by the central authority and partly employees of the local authority. It is natural that in considering the supply of educational facilities in Africa we English should be in danger of being misled by our insular prepossessions. We must, therefore, be clear in our own minds as to what we mean when we speak of ‘Native Authorities’ and ‘Central Government’, and Churches, and the place and status of the teaching staffs in Africa.

Résumé

UN SYSTÈME D'ÉDUCATION INDIGÈNE DANS LES TERRITOIRES ANGLAIS D'AFRIQUE

L'auteur qui, pendant longtemps, a été Directeur d'enseignement en Afrique anglaise, exprime, au début de son article, l'espoir que la manière dont les traditions britanniques affectent les problèmes africains intéressera les lecteurs de cette revue Internationale. Le gouvernement de l'Empire britannique, qui avant la guerre de 1914 n'agissait, dans les questions d'éducation, que par coups hésitants, a suivi, au contraire, depuis vingt ans un plan d'éducation néttement établi: ce plan consiste à considérer l'éducation comme étant du ressort du gouvernement, qui s'en occupe tant en créant des écoles gouvernementales qu'en coopérant avec des organisations déjà existantes. Une place importante a été donnée à la religion dans le système éducatif; tout en se montrant bien disposé vis-à-vis d'autres religions, et en particulier de la religion islamique, le gouvernement soutient et encourage les écoles chrétiennes. II est essentiel pour étudier ces problèmes, (1) de s'interdire de les considérer d'un point de vue qui ne tient compte des conditions actuelles en Afrique; (2) de définir nettement le rôle que doit jouer le gouvernement; (3) de réserver la place d'une participation active des indigènes dans le nouveau système d'education; (4) et d'envisager une formation religieuse. Le problème en face duquel on se trouve est celui-ci: il s'agit d'organiser un système scolaire dont la direction soit entre les mains du gouvernement de la colonie, mais où les indigènes jouent un rôle dans l'administration et les finances des écoles et où la base de l'enseignement soit chrétienne—tout en réservant naturellement les droits des autres religions. Les écoles actuellement existantes se répartissent en trois catégories: (1) les écoles du gouvernement; (2) les écoles dirigées par les ‘autorités indigènes’ qui bien souvent sont semblables à celles de la première catégorie et n'en diffèrent que par le lien plus étroit qui les unit au gouvernement local; enfin, (3) les écoles des missions, subventionnées ou non par le gouvernement. Sur 1.000 enfants de 6 à 14 ans de l'Afrique britannique, il y en a 217 dans la troisième catégorie, et seulement 8 dans les deux autres. Ces chiffres montrent combien le système d'éducation officielle a été jusqu'ici inférieur à sa tâche. Or les missions ne pourront pas faire face à la multiplication indispensable du nombre des écoles. Les indigènes demandent à avoir plus de part à l'organisation et à la direction des écoles. Y a-t-il moyen, à la fois de satisfaire a cette demande, et en même temps d'éviter d'en arriver à un système d'éducation double, d'une part laïc et de l'autre religieux ? L'auteur préconise l'organisation de comités locaux d'education dans lesquels le gouvernement, les Églises et les indigènes soient représentés. Les écoles religieuses viendraient prendre leur place dans l'ensemble du système, et les Églises auraient leur part dans l'administration de toutes les écoles. Toutes les écoles auraient un enseignement religieux, auquel les parents seraient libres d'envoyer leurs enfants ou non. Tous les instituteurs seraient payés par la même caisse, ce qui éviterait les inégalités flagrantes qui existent actuellement. Les missionnaires continueraient à former des instituteurs dans leurs écoles normales.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 15 , Issue 4 , October 1945 , pp. 173 - 182
Copyright
Copyright © International African Institute 1945

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References

page 182 note 1 Une ‘autorité indigène’ est un Chef ou un Conseil indigène auquel sont confiées certaines fonctions de gouvernement local.