Published online by Cambridge University Press: 03 March 2011
This article examines the current commercialisation and expansion of Asante funeral celebrations in Ghana. Funerals have always been the main public social events in Asante, but the growing funeral business significantly alters the way death is celebrated. The article takes as a point of departure a view of death as a field of strategic interaction, providing the ritual context for the creation of remembrance and identities, the elaboration of differences, the competition for status and power, and the negotiation of culture and social bonds and values. Within the framing narrative of respect for the dead and guiding the spirit to the next world, funerals are much about life. The article describes how, in shaping death, people deal with money to negotiate values of life and relations between the living, and shows that, contrary to both popular belief and critique on global commercialisation, in Asante the money economy and the social significance of the funeral tradition do not contravene, but rather reinforce each other. The funeral celebration is not wiped away by monetisation, nor is it a kind of last defence against it. Indeed, it is exactly through money and commodification that funeral celebrations are expanding, social ties forged, and cultural performances stimulated, albeit in new ways. In Asante funerals, people appropriate practices of consumption and commercial enterprise as well as indigenous traditions and exchange patterns in a process of ‘cultural bricolage’, and develop new, local styles of celebrating death, in which money has come to play a central role as social glue and as an expression of lifestyles, cultural values and ideals. It is argued that we cannot understand ‘traditional ritual’ unless we move beyond the rather rigid opposition between tradition and modernity still prevalent in ritual studies to acknowledge the open, flexible nature of tradition that makes it so vibrant in modern African life.
Cet article examine la commercialisation et l'essor des célébrations funéraires achanti au Ghana. Les funérailles ont certes toujours constitué les principaux événements sociaux publics en Achanti, mais l'essor du marché du funéraire modifie considérablement la manie're de célébrer la mort. L'article part de l'idée que la mort est un champ d'interaction stratégique fournissant le contexte rituel de création du souvenir et des identités, d'élaboration des différences, de concurrence pour le prestige et le pouvoir, et de négociation de la culture et des liens et valeurs sociaux. Au sein du récit de respect pour le défunt et d'accompagnement guidé de l'esprit jusque dans l'au-delà, la vie est très présente dans les funérailles. L'article décrit comment, en déterminant la mort, les individus se servent de l'argent pour négocier les valeurs de la vie et les relations entre les vivants, et montre que, contrairement à de nombreuses idées reçues et aux critiques contre la mondialisation du commerce, l'économie monétaire et la dimension sociale de la tradition funéraire ne s'opposent pas en Achanti, mais se renforcent mutuellement. La célébration funéraire ne disparaît pas sous l'effet de la monétisation et ne constitue pas non plus une sorte de dernier rempart face à celle-ci. En effet, c'est précisément à travers l'argent et la marchandisation que les cérémonies funéraires se développent, que les liens sociaux se forgent et que les manifestations culturelles sont stimulées, quand bien même de manière différente. Dans les funérailles achanti, les individus se livrent à des pratiques de consommation et d'entreprise commerciale, ainsi qu'à des traditions et modèles d'échange indigènes, dans un processus de «bricolage culturel», et développent de nouveaux styles locaux de célébration de la mort dans lesquels l'argent vient jouer un rôle central de ciment social et d'expression de modes de vie, de valeurs culturelles et d'idéaux. L'article soutient que l'on ne peut comprendre le «rituel traditionnel» qu'à condition de dépasser l'opposition plutôt rigide entre tradition et modernité qui prévaut encore dans les études rituelles, pour reconnaître la nature ouverte et flexible de la tradition qui la rend si vivante dans l'Afrique moderne.