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Land expropriation and accumulation in the Sokoto periphery, Northwest Nigeria 1976–861
Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
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In 1976, Sokoto became the capital of the newly created Sokoto State, one of nineteen comprising Federal Nigeria. This caliphal city and former colonial provincial town subsequently experienced an exponential growth of population from some 80,000 to around 200,000 by 1980. The city expanded physically into the surrounding countryside and new buildings and infrastructures absorbed large areas of farmland, and encircled several villages. This urban advance into the countryside was exacerbated by the fact that it took place within a densely populated area of annual upland cultivation, dissected by tracts of dry-season irrigated floodland. Not surprisingly, access and rights to farmland have become highly charged and sensitive issues. The peripheries and hinterlands of many Nigerian towns have become arenas of conflict and change, where state expropriation and private accumulation have dispossessed and impoverished rural people. The state has taken over land for institutional use or agricultural development projects, while urban and rural capital have accumulated land for speculative building on the edges of cities and for farming within the surrounding countryside. The increased numbers of landless and, more important, the land-poor constitute new kinds and degrees of rural poverty.
Résumé
Expropriation et accumulation agraires aux environs de Sokoto, dans l'Etat du Nord-Ouest du Nigeria, 1976–1986
Au milieu des années 70, la création de nouveaux Etats au Nigeria a entraîné une forte croissance démographique des villes ayant été désignées comme capitales d'Etat; cette croissance a elle-même engendré une augmentation de la superficie des villes au fur et à mesure qu'elles envahissaient les campagnes environnantes. L'utilisation des terres et les droits agraires sont devenus des sujets très controversés autour des villes nigérianes et cet article analyse la situation aux alentours et dans l'arrière-pays de Sokoto, capitale de l'Etat du Nord-Ouest du Nigeria.
L'expropriation par l'Etat, notamment au niveau fédéral, a été particulièrement fréquente; des superficies importantes ont été saisies, ce qui a entraîné des mouvements notables, à la fois d'un point de vue physique et d'un point de vue social. Cependant, on a également assisté à une accumulation considérable de terres privées. Il convient de faire une distinction entre l'accumulation réalisée par les petits exploitants, les entrepreneurs et les commerçants de modeste envergure et les terres accumulées par de gros exploitants agricoles et par des rentiers. Dans les deux cas, il est argué le fait d'avoir accès aux fonds publics (qu'ils soient locaux ou fédéraux), par le biais d'un emploi, l'occupation d'une fonction publique ou le commerce avec le secteur public, influence considérablement le processus d'accumulation de terres. Cependant, ce processus d'accumulation et de pertes de terres doit être replacé dans le contexte d'une économie politique nigériane en pleine mutation: non seulement en raison de la modification du régime militaire et civil mais aussi du fait du choc pétrolier des années 70 qui a engendré des bouleversements fiscaux et une restructuration économique au cours des années 80. L'article soutient qu'au cours de la deuxième phase de la restructuration de l'économie, l'accumulation des terres par les nantis a été renforcée aux dépens des petits producteurs, des commerçants et des employés des villes qui à l'origine avaient participié à la ‘ruée vers les terres’ aux alentours de villes comme Sokoto. Au cours des quinze dernières années, la dominance du secteur marchand s'est vue réduite par la naissance d'un capitalisme rentier durant les années 70 et par le renforcement d'un capitalisme agricole dans les années 80.
- Type
- Politics of land, politics of meaning
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1990
References
REFERENCES
- 9
- Cited by