Hostname: page-component-cd9895bd7-lnqnp Total loading time: 0 Render date: 2024-12-25T17:55:05.902Z Has data issue: false hasContentIssue false

Labour Emigration among the Moçambique Thonga: Comments on Marvin Harris's Reply1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

1. With reference to Mr. Harris's first claim, the differences between the Thonga and Chopi cultures were greater than is commonly believed. These were based not merely on the distinct Karanga origin of the Chopi but also on their ecological environment, since they inhabited a country of forests and lagoons. When the migratory stream began, the Chopi was the only tribe devoted intensively and almost exclusively to agriculture. This environmental and cultural diversity was an undoubted factor in the different reactions on the part of the Thonga and Chopi to migration.

Résumé

L'ÉMIGRATION DE LA MAIN-D'ŒUVRE CHEZ LES THONGA DU MOZAMBIQUE. QUELQUES COMMENTAIRES SUR LA RÉPONSE DE MARVIN HARRIS

Les différences entre les cultures Thonga et Chopi étaient plus grandes que l'on ne le pense généralement, en raison de l'origine Karanga nettement caractérisée des Chopi, leur milieu écologique, et du fait qu'au début des migrations ils étaient le seul peuple exclusivement agriculteur. On ne trouve nulle part des traces d'un accroissement brusque de la migration occasionné par des opérations militaires dans le Mozambique. Il n'y a pas de mystère quant à la raison pour la mise en vigueur du code de la main-d'œuvre de 1899, à savoir que le Portugal éait confronté avec une grave crise économique et financiére et avait besoin d'exploiter ses territoires africains. Mais les indigènes étaient habitués depuis longtemps aux salaires beaucoup plus élevés payés dans le Transvaal et dans le Natal, et lorsqu'ils décidaient de s'embaucher pour obtenir de l'argent ils préféraient naturellement aller où ils étaient mieux payés. Je ne cherchais pas à nier que le travail forcé était employé, mais à démontrer que ses effets dans l'accroissement du courant migratoire étaient négligeables en comparaison avec les facteurs économiques. Le manque de migrations en masse de tribus et de families devient significatif lorsqu'il est reconnu qu'à partir de 1902 jusqu'en 1928 les autorités de l'Afrique du Sud utilisaient tous les moyens en leur pouvoir pour encourager les indigenes de l'Afrique portugaise à s'y installer d'une façon permanente. Des évaluations dignes de foi du nombre d'hommes de peine salariés à l'époque de Junod sont bien inferieures au chiffre de 200.000 donné par Marvin Harris. Il n'est pas exact de dire que 99% de la population au sud du fleuve Save sont des illettrés. Le recensement ne fournit pas une indication sûre, car il porte uniquement sur l'aptitude de lire et d'écrire le portugais. Si l'on prend en consideration la langue indigéne, 50% environ des mâles savent lire et écrire. Le nombre de décès parmi ceux qui sont allès au Transvaal est 2,5 % du nombre de ceux qui ont traversé la frontière dans le but de travailler dans les mines. Quant aux désaccords dans les domiciles des émigrants, il ne faut pas oublier que Marvin Harris avait effectué ses recherches dans une ambiance sociale en cours de modification ou parmi une population qui subissait un procédé de détribalisation aux abords de Lourenco Marques. Il n'y a eu qu'une seule tentative de rembarquer au Mozambique ceux qui avaient émigré clandestinement et cette tentative a échoué; par conséquent, elle n'a pas été renouvelée. Les résultats obtenus par les paysans Thonga et Chopi ne sont pas impressionnants peut-^tre, mais ils sont au-dessus de ia moyenne, en comparaison avec ceux obtenus, par exemple, dans les protectorats britanniques où il n'y a pas de main-d'œuvre forcée.

Type
Article Commentary
Copyright
Copyright © International African Institute 1961

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 See Africa, July 1960, pp. 243–5.