Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
This article describes the kinship structure of some Lebanese communities in West Africa, and the resemblances they bear to the communities from which they originated in Lebanon. It also shows the extent to which kinship ties promote emigration, and the kind of trade partnership normally practised by kinsmen. Two communities are considered: the Greek Orthodox community in Ouagadougou (Upper Volta), and the Shi'ite Muslim community in Magburaka (Sierra Leone).
PARENTÉ, ÉMIGRATION ET ASSOCIATION COMMERCIALE CHEZ LES LIBANAIS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
Les rapports de parenté sont si efficaces pour favoriser l'émigration chez les Libanais que la structure de la parenté qui caractérise les communautés au Liban apparaît dans celles qui émigrent en Afrique de l'Ouest. Dans des conditions favorables, une communauté d'émigrants constitue une parenté parmi les lignages présents dans la communauté de parents dont elle dérive. Ceci s'applique à la fois aux communautés d'émigrants chrétiens et musulmans. Elles diffèrent selon les relations, vis-à-vis des émigrants, dont chaque communauté est le garant. Des membres de la famille nucléaire sont également impliqués, mais les deux communautés diffèrent dans leur façon de garantir d'autrés alliés. Les garants musulmans donnent la priorité aux relations de consanguinité, les chrétiens aux relations d'affinité. Sur huit personnes garanties en dehors de la famille nucléaire, sept sont liées par le lignage à leurs répondants Shi'ite. Sur neuf chrétiens, un seul est lié par le lignage à son répondant, les autres étant des affins. La difference peut au moins en partie être attribuée à des lois de succession différentes et à la mesure dans laquelle chaque communauté a adopté les institutions de l'Ouest africain.
En Afrique, le répondant et son protégé entrent en association. Une association basée sur le commerce contient la source de tensions futures. Des parents se trouvent done en compétition à la fois dans leur vie sociale et leur vie d'hommes d'affaires, alors que la coopération s'impose à eux comme une forme d'idéal. Dès lors, une attitude ambivalente caractérise les relations entre les Libanais apparentés vivant en Afrique.
L'auteur a l'impression que les querelles entre les Libanais apparentés sont plus fréquentes à l'étranger qu'au Liban. C'est que les agents responsables de l'application des normes culturelles, qui évitent les querelles au Liban, sont absents en Afrique.