Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
The ‘great songs’ (antsa maventy) with which Sakalava praise their royalty extol them as unique and precious beings in whom all wealth in persons and things is, or eventually will be, concentrated, causing them to grow enormously and inexhaustibly fat, yet ever greedy for more. Solely because of their ancestry, their houses will be royal residences, their hats will be royal headdresses with special names. Above all, their people will be human beings owing allegiance only to monarchy, labouring only for monarchy. There may be indifferent or unwilling ones, as well as those who are eager to pay homage to the royal ancestors, but ultimately royalty will possess them all: ‘Royalty enslaves, royalty enslaves, royalty enslaves . . .’.
Esclaves, citoyens et monarques sakalava
Le rang social d'un esclave chez les Sakalava était intimement lié à la parenté mais d'une façon plus compliquee et plus ambiguë que l'on le suppose dans les derniers écrits qui traitent ce sujet. Kopytoff et Miers (1977), par exemple, appuient sur la marginalité initiale des esclaves mais disent que ceux-ci s'incorporent peu à peu au réseau des liens de parenté de leurs maîtres. Watson (1980) soutient que cela est plus probable si le travail a plus de valeur que là terre; la oú la terre est la ressource rare les esclaves sont maintenus d'habitude dans une position marginale. Meillassoux (1977) concentre son attention sur la reproduction de relations d'exploitation. Cooper (1979) insiste sur le rôle actif que les esclaves eux-mêmes peuvent jouer dans de tels événements.
Comme Cooper, ‘j'examine de prés la dynamique sociale de l'esclavage. Je demande non seulement comment et par qui le travail est dirigé et exploité mais aussi pourquoi? Le travail, quelle signification a-t-il qui explique son rôle changeant dans les rapports sociaux? A ce qu'il paraît le travail en général et l'esclavage en particulier signifiaient chez les Sakalava une fidélité à un parti politique. Les personnages royaux, les hommes du peuple et les esclavés se servaient surtout du travail pour prendre le pouvoir et pour garder léur ascendant sur autrui. Puisque leurs intérêts se heurtaient le rapport entre le travail et la fidélité à un parti politique variait dans des contextes différents.
L'esclavage sakalava nécessitait d'habitude l'introduction d'un étranger que l'on avait arraché violemment de son propre foyer social et culturel, mais il pouvait aussi réclamer la séparation librement consentie d'un natif de ses parents les plus proches.