No CrossRef data available.
If we are to understand the firm belief in witchcraft we must first investigate the African's conception of ‘medicine’. In many Bantu languages the word for ‘medicine’ is identical with, or similar to, the word for ‘tree’, e.g. Zulu umuthi, Herero omuti, Lamba umuti, mean both ‘tree’ and ‘medicine’ ; in Ila musamo (plural misamo) is ‘medicine’ and isamo is ‘tree’. This points, I imagine, to the fact that most medicines are of vegetal origin.
INZUIKII
Les Africains sont fermement convaincus de la réalité de la sorcellerie. Leur croyance est incompréhensible pour quiconque ne connaît pas leur conception du musamo (terme Ila), mot que l'on traduit assez mal par ‘médicament’. Les indigènes en distinguent quatre espèces. La première renferme des drogues, dont beaucoup possèdent une réelle valeur thérapeutique. La seconde et la troisième englobent les amulettes et talismans protecteurs et qui apportent le bonheur, la quatrième est nommée Inzuikizi ‘médicament de sorcellerie’. L'article donne des exemples de la force étonnante et du degré de confiance accordés à ces misamo. On suppose qu'ils agissent à distance; leur vertu n'est pas empruntée à un esprit qui les animerait, elle repose dans le médicament lui-même. Le mot Inzuikizi peut se traduire ‘ce par quoi on peut lancer (quelque chose) dans la direction d'une autre personne’; c'est ce qui donne effet à la méchanceté du sorcier. Le pouvoir effectif de celui-ci et tous les médicaments employés sont appelés bwaŋga.
Les misamo sont aussi utilisés pour découvrir ceux qui pratiquent la sorcellerie. Il y a lieu d'établir une distinction nette entre le docteur, le devin (ou détective) et le sorcier lui-même. Les Africains se plaignent que les lois appliquées par les Européens frappent le devin (qu'ils considèrent comme bienfaisant) et laissent agir les sorciers.