Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
This paper rests on the belief that traditional oral poetry from many parts of Africa exhibits a number of common themes in the imagery with which it handles the fact of death. Further, it argues that these themes are often to be found in the work of contemporary African poets, writing in English or in French. Their treatment in such work may be the sort of sophisticated examination of inherited beliefs that we find in a writer like Euripides, but there can be no doubting the strength of this movement, among younger writers, to come to grips with Africa's traditional systems of thought and make them part of a living intellectual and emotional heritage. The old missionary-inspired dichotomy between ‘modern’ and ‘backward’, as that between ‘Christian’ and ‘heathen’, is gradually breaking down and giving place to the reunified culture that is painfully emerging. As this new cultural unity establishes itself, Africans will no longer be required to amputate a large part of themselves, and almost the whole of their ancestry, in order to qualify for civilization. Hence the importance of the role which African poets are playing in this whole process of restatement and reassessment. In their work the concern for bringing these things to the surface of the mind, for integrating them consciously with the personality, is more explicit and more personal that it can be with the novelist or the dramatist.
LES REPRÉSENTATIONS DE LA MORT DANS LA POÉSIE AFRICAINE
Cet article montre quʼun certain nombre de themes communs se retrouvent dans la poésie orale traditionnelle de beaucoup de pays d'Afrique, en ce qui concerne les représentations qui accompagnent la mort. D'autre part, ces thèmes se retrouvent dans l'œuvre des poètes africains contemporains de langue françhise et anglaise.
Des exemples pris dans la poésie traditionnelle des Yoruba et des Acoli illustrent ces thèmes:
I. La mort nʼest pas un événement arbitraire mais elle a toujours une signification.
II. Les morts, en particulier les morts récents, font partie de la communauté des vivants.
III. Les morts peuvent se réincarner parmi nous.
IV. La force vitale a primauté sur la matière. Elle précède, contrôle et survit à toute forme matérielle.
V. Néanmoins, la mort est ressentie comme une épreuve douloureuse qui doit être compensée de diverses manières.
VI. Les moyens d'y rémédier sont souvent ambivalents dans les chants funéraires dont le ton passe de la colère contre un mort personnifiée à l'attente du retour de la personne aimée.
L'auteur prend aussi pour exemples des poètes modernes tels que les Nigériens Gabriel Okara, Wole Ṣoyinka et J. P. Clark, le Congolais Tchicaya U Tamssi, le Sénégalais Birago Diop, le Ghanéen Awoonor-Williams, ainsi que Lenrie Peters de Gambie et Valente Malangatana du Mozambique, dont les œuvres citées s'appuient sur l'un ou plus d'un de ces thèmes.
La poésie africaine actuelle manifeste un grand intérêt, tant sur le plan des idées que de l'imagination, pour la pensée traditionnelle: sur les façons dont la divinité évolue à travers le monde et se manifeste à nous, sur le principe de la force vitale qui donne sa forme à la matière, et sur la façon dont la mort elle-même aide à renouveler constamment cette force, de même que le sacrifice et l'adoration. Cʼest la mort qui engendre la vie et permet son renouvellement.