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From Kinship to Common Descent: Four-Generation Genealogies among the Gusii1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

This paper is concerned with the limits to which exact genealogical tracing is JL carried among the Gusii, a Bantu-speaking people of western Kenya.

At the time of field-work (1946–9) the Gusii were a moderately prosperous peasant people subsisting by hoe culture and stock raising. They were isolated between non-Bantu peoples (Luo, Kipsigis, Masai) in mountain country near the Kavirondo Gulf of Lake Victoria. They had no central authorities, except those introduced by the British colonial administration, and no central cult; they were not stratified either by rank or by marked differences of wealth. A segmentary descent system, and a common code of law regarding marriage and compensation, held them together as a common society (see P. Mayer, 1949 and 1950).

Résumé

DE LA PARENTÉ À L'ASCENDANCE COMMUNE: GÉNÉALOGIES, PORTANT SUR QUATRE GÉNÉRATIONS, CHEZ LES GUSII

Les Gusii sont un peuple de langue bantoue de l'Ouest du Kenya. En un sens il semble que les 200.000 Gusii ‘établissent des relations généalogiques’ et ‘reconnaissent leur parenté réciproque’. Il existait une forme d'organisation de la descendance dans laquelle la nation entière était représentée comme une seule pyramide généalogique; et les termes de parenté, avec des étiquettes appropriées, étaient utilisés pratiquement pour toutes les relations interpersonnelles. D'un autre côté, les Gusii eux-mêmes ne considéraient une catégorie de parenté comme ‘réelle’, bori, que si elle était fondée sur une lignée généalogique exacte. Et cette sorte de lignée ne portait que sur le degré qu'ils nommaient ‘des quatre générations’—arrière-petits-enfants des mêmes arrière-grands-parents. Le rang ne différait pas d'une façon significative dans le lignage agnatique dominant et dans les autres.

Des témoignages empruntés à la littérature suggèrent que quatre générations, à peu de chose près, constituent la dimension habituelle d'une lignée généalogique dans la plupart des systèmes de parenté africains. Cette dimension semble déterminée par la limite naturelle du souvenir historique dans une société sans écriture. Les témoignages sur le passé étant seulement oraux, les ancêtres au-delà des arrière-grands-parents remontent à la préhistoire: tandis que certains de ceux-ci peuvent continuer à jouer le rôle de symboles généraux du groupe, aucun ne peut servir à établir des catégories particulières de parenté entre les individus.

La signification pratique de tout ceci, chez les Gusii, et peut-être chez d'autres populations, réside dans le fait que des relations généalogiques exactement délimitées sont en corrélation particulière avec le domaine du droit et des rites. Dans le cas des Gusii, celles-ci affectent la forme de la propriété, l'héritage, le culte des ancêtres, les interdits de mariage et de relations sexuelles.

Chez les Gusii, le lignage descendant d'un même arrière-grand-père est dénommé riiga. L'individualisation d'une nouvelle riiga après quatre générations peut être comprise dans les limites du laps de temps où l'on est en mesure de la démontrer.

L'on propose de distinguer entre ascendants et ancêtres: les premiers peuvent être exactement placés à l'intérieur des générations, et, par conséquent, ils servent à établir des couples exacts de parenté entre leurs descendants; les derniers ne peuvent être ainsi situés. Un lignage provenant d'un ascendant (au contraire d'un ancêtre) peut être dénommé lignage direct, la riiga des Gusii en étant un exemple. Le lignage direct constitue un champ social particulièrement intense à cause des liens de parenté et d'ascendance commune qui s'y juxtaposent.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 35 , Issue 4 , October 1965 , pp. 366 - 384
Copyright
Copyright © International African Institute 1965

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