Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
In a predominantly agricultural society, the family unit has remained a fundamental element underlying economic organi2ation among the Hausa. There is, however, surprisingly little reference in the literature to the organization of this unit since it was described by Greenberg (1946; 1947) for pagan Hausa, and by Smith (1955) for Moslems. This paper discusses those aspects of the family structure which are directly related to the organization of rural production. In particular it is concerned with the family farming unit which may be defined as those members of a kinship group who combine their farming operations under a common leadership and organization, to form the basis for a common unit of domestic economy.
EVOLUTION DES STRUCTURES FAMILIALES CHEZ LES CULTIVATEURS HAUSA
Un grand prestige semble avoir été accordé traditionnellement aux groupes familiaux étendus dans tout le territoire Hausa; mais des éléments probants démontrent que leur dimension décline en même temps que s'estompent leurs fonctions. Un examen des publications actuelles illustre quelques uns des modes d'évolution des unités familiales de cultivateurs, dus au développement de l'Islamisme dans les aires rurales, à l'abolition de l'esclavage et à l'influence croissante d'une économie monétaire.
L'étude de з villages situés dans une zone du Sokoto repliée sur elle-même fournit la preuve que le déclin de l'unité familiale rurale (gandu), dans sa complexité, a été accéléré dans les zones de forte densité démographique. L'influence du gandu et son étendue y semblent moins importantes que dans les autres zones du territoire Hausa, et la plupart des fonctions traditionnelles du gandu ne se retrouvent pas telles qu'elles étaient originellement dans le groupe communal, lorsqu'il existe encore. La force du gandu est en rapport avec l'économie des villages considérés. Le chef du gandu, qui doit répondre à la fois aux exigences alimentaires et aux obligations sociales d'une famille étendue, doit — pour ce faire — tirer un revenu substantiel des activités collectives des membres du gandu sur l'exploitation communautaire. On observe actuellement une tendance à apporter un revenu venant d'un emploi extérieur à la ferme pour satisfaire à des obligations sociales, dans les zones où il y a insuffisance de terre; cette procédure brise l'autorité centrale du chef du gandu en substituant les salaires des individus aux salaires provenant de l'exploitation communautaire placée sous sa direction; en meme temps, les benefices provenant des membres subordonnés du gandu diminuent. Ces faits provoquent la dégénérescence de la plupart des fonctions traditionnelles du gandu dans les villages considérés, particulierement là où l'autorité du chef du gandu n'est pas renforcée par une relation de parenté père-fils; la structure familiale tend alors à se dégrader entièrement.