Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The structure of the Yoruba cosmos is broadly evident in their creation myth and can be discerned as presupposed behind many other myths, praise songs of the gods, and other symbolic utterances. These formulations help us, too, to construct a more detailed model of this cosmos than is available in any single mythical form. A model worked out from these sources is preferable methodologically to one derived from interrogating informants to get at their personal ideas and formulations, because these myths and liturgical expressions are relatively permanent features of Yoruba culture and are the materials for informants' constructs. Furthermore, it is not on intellectual grounds that myths survive and one must therefore beware of jockeying informants into making untypical intellectual abstractions from them and then using these abstractions as one's main primary source material. However interesting in themselves their own attempts at a generalized statement of the cosmos may be, informants can better be used to clarify over-condensed or allusive passages in myths and to check one's own interpretations, and again, to supply evidence for the details of the analysis through, for instance, their assertions about the locations of the various gods, spirits, and the ancestors.
APERÇU DE LA COSMOLOGIE ET DE L'ORGANISATION DU CULTE CHEZ LES OYO YORUBA
Les mythes et chants liturgiques Yoruba offrent une profusion de conceptions ontologiques qui ont été abrégées et forment la base, dans cet article, du modèle de l'univers Yoruba et la place occupée par les différentes sortes d'êtres spirituels et de la race humaine dans cet univers. Il existe de considérables variations régionales dans la religion Yoruba et ce modèle ainsi que l'analyse de l'organisation du culte s'applique strictement aux Oyo Yoruba seulement.
Ce modèle nous montre un univers à trois dimensions: un Ciel (ou Paradis) et une Terre (avec l'Océan) préexistants, et entre les deux, créé subséquemment, un Monde habitable. Le Ciel est la demeure de Dieu, le Créateur du Monde et de la vie. Avec lui dans les cieux se trouvent les divinités moindres (Yoruba orisa) et les doubles spirituels des vivants et l'âme des morts attendant la résurrection. La Terre est le domaine de la puissante Déesse-Terre, d'esprits moins vengeurs et des ancêtres. Dans le Monde se trouvent les Humains, organisés en royaumes, qui habitent les villes et cultivent le sol environnant qui fait luimême partie du Monde créé.
Dieu lui-même ne jouit d'aucun culte; ayant créé le Monde, il en laisse la direction aux Humains qui sont sanctionnés par les autres divinités, la Déesse-Terre et les ancêtres; il a néanmoins doué chaque être humain de sa destinée avant sa naissance et se laisse atteindre par des prières. Les autres êtres spirituels possèdent tous un culte organisé et des rites sont également offerts aux contreparties spirituelles des êtres humains. Les dieux (orisa) contrôlent les éléments naturels, et les individus faisant partie de leur culte sont rendus responsables par le roi de la célébration des rites afin de s'assurer que les éléments soient utilisés à des fins bénéfiques par les orisa. Dieu a aussi envoyé deux médiateurs dans le Monde, un esprit de divination qui révèle les intentions des puissances spirituelles, et un Fourbe divin qui pousse les humains à offenser ces puissances afin de leur assurer des sacrifices expiatoires. Ces médiateurs ont aussi un culte. La Déesse-Terre, contrairement au Dieu-Ciel, jouit d'un culte tout-puissant dans l'état, tempérant les rapports entre le roi et son Conseil d'État. Le pouvoir de ce culte repose sur l'appel des sanctions auprès de la Déesse-Terre; le culte joue également un rôle judiciaire, puisque le souillage du sol par le sang humain doit être puni et expié. On intercède auprès des esprits de la terre au moyen de leur culte pour contre-carrer la sorcellerie. Les formes de recrutement dans ces différents cultes créent un réseau de relations sociales complétant celles basées sur le lignage et la localité, et les hiérarchies de prêtres ont leur place dans la structure gouvernementale. Par contraste, les ancêtres sont vénérés par les membres vivants de leur descendance par la ligne paternelle et ils sanctionnent les mœurs de leurs descendants et de leurs épouses.
Aujourd'hui, les Oyo Yoruba sont surtout musulmans et ceci, avec les développements politiques récents, a énormément diminué le nombre des individus appartenant aux différents cultes et leur rôle dans le gouvernement du royaume.