Ceux qui ont assisté, en Allemagne, aux derniers instants du régime nazi ont été les témoins d'un phénomène plein d'intérêt pour l'histoire de la captivité de guerre.
Dans ces instants oÙ la «chute de la légalité«, pour reprendre un mot cher à l'historien Ferrero, se manifesta par le grand désordre des institutions et des hommes, dans cette Allemagne, à la fois exsangue et regorgeant de milliers d'étrangers drainés de force vers son sol, une institution, une des seules peut-e'tre, conserva toute sa force, sa permanence et son pouvoir de protection: les camps de prisonniers de guerre au bénéfice de la Convention de 1929. Ces derniers, tendus dans l'attente de la délivrance, renforcèrent encore l'organisation et la discipline que leur confèrait un statut international precis, et traversèrent quasi impunément cette période trouble.