De toutes les étapes du cycle électronucléaire, l'extraction de l'uranium et le traitement du minerai représentent celles générant le volume le plus important de résidus radioactifs. À la suite dutraitement du minerai, ces résidus font l'objet d'un stockage à proximité de l'usine, l'ensemble étant réaménagé en fin d'exploitation. Les résidus stockés peuvent constituer une source de radonpendant plusieurs dizaines de milliers d'années, les flux de radon émis étant plus ou moins importants selon la teneur du minerai d'origine, les caractéristiques géométriques du stockage et l'étatd'avancement du réaménagement mis en place. Afin d'apprécier le bénéfice radiologique du réaménagement, une analyse de sensibilité sur les termes sources de radon après fermeture des sitesa été réalisée pour le site de stockage de résidus de traitement de Lodève. L'ensemble des résultats présentés montre que les doses associées aux émissions de radon des résidus de traitementde minerai sont faibles et largement inférieures à l'exposition naturelle. Dans tous les cas, les doses calculées et mesurées sont inférieures à la limite de l'exposition ajoutée pour le public de 1mS van-1 (Directive Européenne 96/29). Sans réaménagement et hors exposition naturelle, les doses individuelles évaluées dans l'environnement proche de Lodève (1 à 2 km) varient entre 0,023et 0,35 mS van-1 selon les stations et les hypothèses utilisées, alors que la dose moyenne calculée pour la zone locale, c'est-à-dire 10 km autour du site minier, est de 0,02 mS van-1. Dansl'absolu, le bénéfice radiologique du réaménagement des sites est important puisque la dose collective annuelle associée à l'émission de radon de ces résidus, qui est de quelques homme Sv(dans un rayon de 2000 km) avant réaménagement, devient négligeable voire nulle après réaménagement (hors bruit de fond naturel). Le bénéfice radiologique du réaménagement des sites miniersapparaît encore plus clairement dans le cadre de l'évaluation de l'impact radiologique de l'ensemble du cycle électronucléaire. En effet, le réaménagement permet de diviser par 25 la dosecollective par rapport à une situation sans réaménagement.