The programme LIFE Nature "Conservation and restoration of habitats of the Rhine fringe" (2002-2005) focussed on the assessment of the conservation status of terrestrial and aquatic habitats. Along the Rhine fringe, the degree of connection between waterbodies and the river main channel determined the water flow (surface or phreatic waters, flow velocity) and induced flood disturbances (hydromorphological quality, scouring effect). A new typology based on metrics characterizing the conservation status, was proposed for the upper Rhine floodplain. Seven physical and biological metrics were selected: specific richness, presence or absence of rare, polluto-tolerant and exotic species, species abundance, degree of connection, and trophy level defined by the macrophyte community. Aquatic macrophytes surveys were conducted at 315 sites along the Rhine French fringe. Multiple correspondence analysis and discriminant analysis were used to define metrics scores in a preliminary network of 129 macrophytes surveys stands. Metrics were combined to give a measure of the conservation status of the 315 sites. Five classes of the conservation status have been defined from degraded to excellent status. The mapping of the conservation status was realized to answer the question addressed by the program “Life Nature”. We discuss on the choice of the metrics and their justification in the definition of the conservation status. The method was tested in the fluvial hydrosystem of Ill river, the main tributary of the Rhine river in the Alsace floodplain, and compared to the French trophic index based on macrophytes, IBMR.

Five water mite species of the genus Torrenticola Piersig (Acari: Hydrachnidia, Torrenticolidae) are reported from Iran. T. disabatinola and T. persica are described as new to science; first description are given of the female of T. saboorii Pesic & Asadi, 2002; new records are given for T. nana Di Sabatino & Gerecke, 2003, and T. cf. jasminae Bader, 1988.

A revised diagnosis of Mixobates Thor, 1905, is given, including the proposal to rank this taxon as a separate genus. The species so far published from the palaearctic region are revised. Adults of M. caucasicus Tuzovskij, 1990 are described for the first time and the following synonyms are established : M. uncatus Sokolow, 1930 = M. processifer Thor, 1905 ; M. lundbladi Schwoerbel, 1957 = M. incurvatus Láska, 1954. The latter species is for the first time recorded from the Mediterranean area. Four new species are described : M. acutidentatus, M. brachypalpus and M. uncatellus from Russia, and M. maghrebinus from Morocco. A dichotomic key for the determination of the palaearctic species is presented.

Nous avons analysé la distribution régionale de 147 espèces appartenant aux 4 ordres d'insectes aquatiques les mieux connusdans le Sud-Ouest de la France - Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères, Coléoptères Elmidae et Hydraeniidae -, afin d'établirune classification des cours d'eau basée sur des associations spécifiques au sein du réseau hydrographique Adour-Garonne(116 000 km2). La distribution spatiale des espèces a été précisée par des Analyses Factorielles des Correspondances (AFC), etles noyaux d'affinité entre espèces et/ou stations ont été recherchés par la Méthode des Nuées Dynamiques. Six zones ont étédéfinies, ainsi que leurs peuplements théoriques. Un intérêt majeur de telles classifications est que la stabilité spatio-temporelledes associations spécifiques peut être utilisée pour définir des sites ou des stations de référence, pour une surveillance biologiquedes rivières au sein d'une région ou d'une section longitudinale identifiée par un peuplement référentiel.

Des simulies ont été récoltées entre 1985 et 1991 dans les principaux réseaux hydrographiques du Haut Atlas. Les stades préimaginauxdes simulies représentent un élément important de la faune benthique de ces cours d'eau. Des larves et des nymphesont été récoltées dans 54 stations (entre 450 m et 3800 m d'altitude) qui regroupent une grande variété d'eaux courantes, depuisles ruisselets jusqu'aux grandes rivières.La communauté des simulies du Haut Atlas compte 24 espèces ; six sont nouvelles pour la science. Cinq espèces ont été décritesprécédemment. La description de Simulium (Eusimulium) mellah Giudicelli & Bouzidi n. sp. est donnée dans le présent travail.Le nombre d'espèces de simulies connues actuellement du Haut Atlas est remarquablement élevé, comparé à celui d'autres régionsd'Europe et du bassin méditerranéen ; à l'inverse, on note une relative pauvreté en espèces dans les autres groupes d'invertébrésvivant dans les eaux courantes de ce massif.Beaucoup d'espèces sont communes avec la faune des simulies de l'Europe occidentale et surtout de l'Europe méditerranéenne.La faune des simulies du Haut Atlas est nettement paléarctique, dominée par des éléments à distribution ouest-méditerranéenneet circumméditerranéenne ; elle comprend aussi quelques éléments africains. Quatre espèces sont endémiques, cantonnéesdans les torrents et les sources de haute altitude.Des informations sur la biogéographie, l'écologie et la répartition des espèces sont fournies.Les affinités et les relations écologiques entre 23 espèces et 50 stations ont été déterminées par une analyse factorielle des correspondances.Cinq groupements d'espèces et de stations ont été reconnus : un premier groupement caractérise les cours d'eaufroids (torrents et sources) aux altitudes supérieures (entre 2660 et 3200 m) ; les deuxième et troisième groupements correspondentau crénal et aux secteurs initiaux du rhithral (entre 1600 et 2700 m) et à une communauté d'espèces sténothermes d'eau froide; le quatrième groupement réunit les espèces eurythermes à large répartition dans les réseaux hydrographiques et il correspondaux rivières de montagne (hypo-métarhithral) entre 1200 et 2600 m d'altitude ; le cinquième groupement contient les espècesthermophiles et potamophiles qui habitent le cours inférieur des rivières (entre 600 et 1600 m).Une analyse factorielle des correspondances a été réalisée sur des prélèvements mensuels d'invertébrés récoltés de déc. 1985à déc. 1986 dans les différents microhabitats, définis par la combinaison courant-substrat, de deux secteurs épipotamiques. Lepremier axe factoriel (F1) représente une échelle de vitesse de courant. Les stades aquatiques des 7 espèces de Simulies présentesse disposent le long de cet axe en fonction de leur rhéopréférendum.

Ce travail concerne les données faunistiques et écologiques relatives aux espèces italiennes du genre Torrenticola recueillies dans l'Apennin. Treize espèces ont été signalées, cinq sont nouvelles pour la faune italienne (T. similis, T. lativalvata, T. brevirostris, T. ungeri et T. amplexa). L'étude des caractères dimensionels a permis d'individualiser quelques indices morphologiques de valeur discriminante à un niveau spécifique et a permis de mettre en synonymie quatre espèces. Une distribution différente des espèces entre les secteurs de l'Apennin abruzzin et calabrais a été aussi mise en évidence. L'importance du microhabitat, déterminée par la typologie du cours d'eau, a été soulignée afin d'expliquer la distribution géographique des espèces dans le bassin méditerranéen.

Cette étude porte sur les communautés d'Oligochètes aquatiques vivant dans une petite rivière atlantique, le Tambre, et ses milieux associés (lagune, lac de barrage, ria). Elle concerne la répartition spatiale des différentes populations et l'analyse des principaux facteurs qui la déterminent.Des données de l'évolution saisonnière des principales populations et des périodes de reproduction complètent l'inventaire faunistique des Oligochètes récoltés dans ces milieux.

Deux espèces de Simulies appartenant au groupe de Simulium monticola (Friederichs) sont décrites d'après du matériel récolté dans des ruisseaux froids de haute altitude dans le Haut Atlas central. Simulium atlasicum est connue dans une seule station, à 2 100 m d'altitude. Simulium berberum a été récoltée dans cinq stations entre 2 300 et 3 200 m d'altitude.

L'imago male et la nymphe d'une nouvelle espèce Eukiefferiella bedmari n. sp. récoltée dans le rio Guadalquivir (Sierra de Cazorla), au Sud de l'Espagne, sont décrits. Sa répartition méditerranéenne est précisée. Sa position systématique au sein du complexe Cardiocladius-Eukiefferiella est discutée.

Une étude -dérive et benthos- de la basse et moyenne Neste d'Aure (Hautes-Pyrénées) a permis de recenser 26 espècesde Diptères Simuliidae. L'analyse factorielle des correspondances met en évidence deux associations successives entre 1100 m et 427 m, en fonction de la pente et des températures estivales. La classification par la méthode des nuées dynamiques affine ces résultats en soulignant l'effet des aménagements hydro-électriques (biefs à débit réservé) sur le peuplement.

Les auteurs présentent une liste de Simuliidae récoltées par dérive, en été et en hiver, dans un torrent de moyenne altitude: la Neste d'Aure 1100-1600 m (Hautes-Pyrénées).La répartition des peuplements est analysée en fonction de huit stations de dérive, choisies entre l'amont et l'aval detrois retenues de prise d'eau. L'importance d'un débit réservé à l'aval d'une retenue est soulignée.

Cette étude concerne les Chironomidés du réseau hydrographique de la Neste d'Aure, torrent pyrénéen de moyenne altitude (1000 à 1500 m). Les récoltes faites par dérive dans huit stations, en été (août et septembre 1980) et en hiver (février 1981), permettent de caractériser le peuplement d'un torrent de moyenne altitude qui est comparé à celui vivant dans l'Estaragne situé dans la partie haute du réseau (2370-1850 m).La comparaison des peuplements entre l'amont et l'aval de trois retenues hydroélectriques montre l'importance des débits réservés pour le maintien des écosystèmes originaux.

Dans le Buech, les communautés d'Oligochètes comprennent un nombre relativement élevé d'espèces, tandis que les densités des populations restent faibles. La fréquence relative des quatre familles présentes montre une dominance très nette des Naididae. Les agressions physiques (gravières) se traduisent par un appauvrissement quantitatif du peuplement, alors que les agressions chimiques (rejets d'eaux usées) ont l'effet contraire pour la famille des Naididae. La structure et la densité des communautés dans les stations soumises aux agressions chimiques montrent que celles-ci restent du niveau d'une simple eutrophisation.