La recherche CAPEDP est une étude randomisée d’intervention préventive précoce des troubles de santé de la mère et de l’enfant basée sur des visites à domicile débutant durant le troisième trimestre de grossesse et se poursuivant jusqu’aux deux ans de l’enfant. Nous présenterons les résultats concernant la dépression maternelle (DPN) dont on connaît l’importance aussi bien en raison de sa prévalence (10–15 %) en population générale, que de ses conséquences sur le développement de l’enfant. Quatre cent quarante femmes sont recrutées et randomisées en deux groupes : primipares, âgées de moins de 26 ans, et au moins un facteur de risque parmi : un faible niveau d’éducation, des revenus faibles et/ou être isolées. Le groupe intervention bénéficie de VAD menées par des psychologues. La symptomatologie de la DPN est évaluée à l’inclusion à 3 mois post-partum, les scores moyens à l’EPDS sont respectivement de 9,4 (5,4) pour le groupe témoin et de 8,6 (5,4) pour le groupe intervention (p = 0,18). Pour certains sous-groupes de femmes ayant bénéficié de l’intervention les scores EPDS sont plus faibles que le groupe témoin : celles avec peu de symptômes dépressifs en prénatal (EPDS < 8) ; celles qui pensent être avec le père pour élever leur enfant ; et celles avec un niveau d’éducation supérieur au Brevet des collèges. CAPEDP n’a pas démontré d’efficacité pour prévenir la DPN à 3 mois. Les analyses post hoc montrent que l’intervention peut être efficace pour des femmes moins vulnérables. Les premiers résultats concernant les effets de l’intervention à 6 et 12 mois ainsi qu’une analyse de trajectoires de dépression des mères.