Les longues séries temporelles d'observation de la radioactivité dans l'atmosphère (au niveau du sol) permettent d'étudier l'évolution de ce réservoir après les injections des expérimentations nucléaires militaires, de l'activité industrielle, ou suite aux accidents tel que celui de Tchernobyl (1986). Conjointement à l'observation des radionucléides d'origine artificielle, les radionucléides formés par l'interaction du rayonnement cosmique dans la haute atmosphère, comme 7Be, sont quantifiés. La corrélation entre les composantes naturelles et artificielles permet de mieux comprendre l'évolution globale de la radioactivité dans l'atmosphère. L'observatoire de la radioactivité dans l'atmosphère de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a débuté en 1959. Actuellement les aérosols sont prélevés dans 6 stations localisées en Métropole et dans 2 stations en Outre-mer (hémisphère sud). Les concentrations de 137Cs dans les aérosols en 2002 sont de l'ordre de 0,4 μBq m-3 en métropole et 10 fois moins à Tahiti. Les activités du 7Be, de l'ordre de 3 200 μBq m-3, sont similaires en métropole et à Tahiti.