Le pays connu communément sous le nom de “Simaš” et qui désigne, en tout état de cause, une région voisine de l'Elam, est mentionné pour la première fois dans une inscription akkadienne que l'on peut lire sur une statue mutilée de Puzur-Inšušinak, retrouvée à Suse. Cette inscription rappelle la victoire de Puzur-Inšušinak, qui fut contemporain de Narâm-Sin et de Šarka-lišarri, sur Kimaš et le pays de urtum. Après avoir énuméré plus de soixante-dix villes que le souverain élamite aurait conquises, elle ajoute que le roi de Si-maš-giki vint saisir les pieds de Puzur-Inšušinak en signe de soumission.
Le nom réapparaît ensuite avec Indattu-Inšušinak, contemporain de Bilalama d'Ešnunna, qui se dit “roi de Si-ma-aš-ki et d'Elam”. A la période suivante, celle dite des sukkalmaḫ, le nom appartient désormais à la titulature officielle des souverains de l'Elam. On sait qu'un singulier système de partage du pouvoir prévalait alors dans ce pays, qui avait à sa tête une sorte de triumvirat, mais dont les membres formaient une hiérarchie à trois degrés. Au sommet, on trouve le sukkalmaḫ ou “régent suprême”; en second lieu vient le “régent d'Elam et de Simaš”. Ce dernier titre est attesté à plusieurs reprises. Une inscription de fondation de Temti-ḫalki le proclame “régent suprême, régent d'Elam, de Si-maš-ki et de Suse”. Une autre inscription le nomme “régent suprême d'Elam et de Si-maš-ki-im”.