Nous extrayons du Journal de Genève les considérations très justes qui suivent concernant la valeur et la portée humanitaire de la Convention de Genève.
«Dans toutes les guerres qui se sont livrées dans le monde depuis l'institution de la Croix de Genève, protectrice des ambulances, les deux belligérants se sont toujours accusés réciproquement d'avoir violé ce talisman protecteur en tirant sur les blessés. Peut-être le faisaient-ils; en effet, par erreur, mais chacun des deux adversaires attribuait à l'autre l'intention sauvage d'achever de tuer des malheureux déjà hors de combat. L'accusation inverse était à peine moins grave: elle consistait à dénoncer la ruse perfide et lâche de soldats se dissimulant derrière un drapeau destiné à protéger l'agonie des blessés.