Une intéressante discussion vient d'être soulevée en France par suite de la décision prise par le Ministre de la marine de ne plus faire fabriquer à l'avenir les paquets de pansement imprégnés de substances antiseptiques, mais de les faire simplement aseptisés.

Dans une conférence faite le 3 février 1906 aux officiers de la place de Lyon, sur le service de santé dans la guerre de montagne, M. Dubrulle, médecin principal de deuxième classe à l'hôpital militaire Villemanzy, après avoir passé en revue les conditions du transport, les formations sanitaires et leur service pendant les marches et au combat, le fonctionnement des hôpitaux de campagne, concluait par les données suivantes, en ce qui concerne le transport des blessés:

«Le chargement sur roues du matériel sanitaire des corps de troupes ne mérite aucune confiance. Les voitures médicates régimentaires ne peuvent circuler en dehors des routes. Il conviendra de leur substituer des animaux de bât,… qu'il serait avantageux d'étendre à toutes les troupes de montagne.

J'ai l'honneur de vous rappeler, au nom de notre Société que, conformément à une proposition du Comité international de la Croix-Rouge, qui a été portée à votre connaissance par une circulaire no 114, en date du 20 mars dernier, la huitième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge doit avoir lieu à Londres au cours de la semaine commençant le 10 juin 1907.

Sous le titre Red Cross and Ambulance News la Société de l'ambulance de St-André a inauguré un périodique auquel nous sommes heureux d'emprunter quelques données sur la Croix-Rouge anglaise et notamment sur la Croix-Rouge écossaise.

La principale activité de la Croix-Rouge italienne en 1905 a été, comme on peut bien le penser, son intervention en faveur des victimes du tremblement de terre en Calabre et de l'éruption du Vésuve. A peine eut-elle appris le désastre qui frappait la Calabre qu'elle mit tous ses services à la disposition du gouvernement. Celui-ci les accepta avec empressement et demanda l'envoi du plus grand nombre possible de tentes pour servir de demeure à ceux qui se trouvaient subitement privés d'abri.

Mlle Sturzenegger, correspondante suisse à Tokio, a résumé dans un opuscule abondamment illustré, les observations et impressions qu'elles a recueillies au cours des visites faites par elle dans diverses institutions de secours aux blessés, au cours de la guerre russo-japonaise. Elle raconte d'abord sa visite à l'hôpital de réserve où une propreté minutieuse règne partout, mentionne quelques graves opérations auxquelles elle a assisté, décrit le grand champ de baraques dressées à Toyama, comprenant 50 baraques et 200 lits, puis l'hôpital principal de la Croix-Rouge japonaise à Shibuya, dirigé encore par le général d'état major Dr Hashimoto, un des participants japonais à la 3me conférence des sociétés de la Croix-Rouge, à Genève, en 1884; ce lazaret pouvait héberger jusqu'à 4000 officiers et soldats.

Nous extrayons d'une intéressante communication de M. le Dr Haga, médecin-général de l'armée japonaise, les quelques détails suivants qui concernent plus particulièrement le fonctionnement d'une ambulance de campagne.

En Norvège, l'usage des skis remonte à une date préhistorique. Dans notre mythologie païenne il y a un dieu et une déesse présidant au patinage, et nos anciens rois se livraient à ces exercices comme à un sport estimé convenant à tout guerrier illustre. Nos chefs s'y exerçaient avec autant de zèle qu'à l'équitation, à la natation et au tir.

Depuis un certain nombre d'années, la tendance caractéristique de l'œuvre de la Croix-Rouge est, semble-t-il, l'agrandissement incessant de sa sphère d'activité. Fondée primitivement dans le but de secourir les victimes immédiates de la guerre, les militaires frappés sur les champs de bataille ou atteints par les maladies pendant la durée des hostilités, elle s'est annexé, peu à peu, d'autres domaines où le fléau de la guerre n'est plus qu'indirectement la cause des souffrances humaines.

La Société suisse a participé à l'Exposition de Milan en partageant une salle avec le service sanitaire officiel.

Le cliché ci-joint, obligeamment prêté par la rédaction de Das Rothe Kreuz, donne mieux qu'une description une idée de cette exposition modeste. La carte géographique qui y figure indique la répartition sur le territoire suisse de toutes les sociétés de secours rat'achées à la Croix-Rouge suisse. Les appareils de transports improvisés, utilisés dans les exercices en campagne sont exposés soit sous forme de modèles réduits, soit de grandeur naturelle.

Au 31 décembre 1906, délai prévu par l'arlicle 32 de la Convention du 6 juillet 1906 pour la signature de la Convention par les Etats représentés à cette Conférence et par les Etats signataires de la Convention de 1864 (sauf adhésion ultérieure), aucun gouvernement n'avait encore fait ratifier par son pouvoir législatif le texte voté et signé par ses représentants munis de pleins pouvoirs.

Le recueil officiel des Actes de la Conférence de revision réunie à Genève du 11 juin au 6 juillet 1906 vient de paraître par les soins de la Confédération suisse. Il forme un grand volume in-40 de 311 pages.

La préoccupation de transformer autant que possible le transport à bras du brancard par le transport sur roues, a stimulé le zèle inventif de bien des constructeurs. L'avantage est naturellement aux systèmes qui utilisent un matériel facile à se procurer partout et d'un transport commode.

La Société wurtembergeoise a poursuivi tranquillement en 1905 le cours de son développement sous les auspices de la reine Charlotte. Ses principales tâches consistent:

1. A dresser la liste des délégués et du personnel d'administration de la Société et à la porter à la connaissance de l'Inspecteur militaire de l'assistance volontaire.

2 A envoyer du personnel instruit, ainsi que des cuisinières, sur le théâtre de la guerre, ce qu'elle peut faire grâce aux colonnes sanitaires, à l'établissement des frères de Karlshöhe et à la section de l'association des infirmiers volontaires.