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Un précurseur : Jean Bodin, Angevin (1529 ou 1530-1596)1
Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
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Une de ces familles de bourgeoisie provinciale, peu à peu sorties du commun par l'exercice des charges d'Église et de judicature. La mère ? Est-elle vraiment, comme on l'a dit, juive, c'est-à-dire plutôt marrane ? ou bien cette origine hébraïque n'a-t-elle été imaginée que pour mieux expliquer une des tendances de Bodin, celle d'un retour vers la Synagogue, et son intimité, que lui reprochera Grotius, avec les rabbins ?
Il est pris, comme il convient au fils d'un tel milieu, par l'étude du droit. D'abord dans l'Angers natal, puis, durant une douzaine d'années, et non d'ailleurs sans des absences, à Toulouse, glorieuse capitale française du droit écrit ; il y lutta jalousement contre Cujas, malgré la similitude de leurs méthodes.
- Type
- La Vie Scientifique
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1931
Footnotes
1.
A la bibliographie qui figure dans la plus récente et, somme toute, la meilleure biographie de Bodin : R. Chauviré, Jean Bodin, auteur de la République, 1914, on ajoutera ; H. O. Taylor, Thought and Expression in the XVIth Century, New York, 1920, 2 vol, A. Ponthieux, Quelques documents inédits sur Jean Bodin (documents vermandois) dans Revue du XVIe siècle, 1928, et Abel Lefranc, La place de Jean Bodin dans la Renaissance et dans la science politique dans La Province d'Anjou, 1929 ; — Paul Harsin, L'afflux des métaux précieux au XVIe siècle dans Revue d'Histoire économique et sociale, 1927, et Doctrines financières et monétaires en France, 1928 ; — Henri Hauser, De quelques points de la bibliographie et de la chronologie de Jean Bodin (dal volume in onore del Prof. Giuseppe Pralo, 1930) ; — Paul Harsin dans Annales de la Société scientifique de Bruxelles, 1930 ; — Elisabeth Feist, Wellbild und Staatsidee bei Jean Bodin, Halle, 1930 ; — Pierre Mesnard, La pensée religieuse de Bodin dans Revue du XVIe siècle, t. XVI, 1929, p. 77–121.
References
page 384 note 1. Dans les Mélanges Prato, citant de mémoire, nous avons eu le tort d'écrire « quatre ou cinq causes», qui figurent dans le texte de du Haillan de 1574 et non dans celui de Bodin, parce qu'en effet les trois causes du début se décomposent en quatre ou cinq. Nous avions déjà commis cette erreur en 1906 (voir Travailleurs et marchands, p. 91).
page 386 note 1. Il ajoute, conformément à la chimie minéralogique de son temps : « et l'or une fois épuisé ne peut renaître qu'en mille ans. »