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CHAPITRE III - Les anciens emprunts
Published online by Cambridge University Press: 05 October 2010
Summary
Entre le moment où le germanique s'est isolè du reste des dialectes indo-europèens et celui où ont ètè fixès par ècrit les plus anciens textes, le germanique a.adoptè un grand nombre de mots ètrangers.
Quelques-uns de ces mots se retrouvent dans d'autres langues indo-europèennes, sans qu'on puisse dire à quel idiome, sans doute non indo-europèen a ètè fait l'emprunt.
Par exemple, le nom de 1' «argent» est sῐrebro en slave, siraplis, sirablan, en vieux prussien, sidābras en lituanien, sudrabs en lette, et les formes germaniques correspondantes sont: got. silubr, v. isl. silfr, v. angl. seolfor, v. h. a. silbar. Les divergences entre ces divers mots indiquent qu'il s'agit d'emprunts fails indépendamment à quelque idiome inconnu.
Le mot got. paida, v. angl. pād, v. h. a. pfeit, qui désigne une sorte de vêtement, est à rapprocher du gr. baitē, qui désigne un vêtement de berger, et qui en grec semble être d'origine étrangère.
Le nom du «chanvre», v. isl. hanpr, v. angl. haenep, v. h. a. hanaf, est manifestement à rapprocher du gr. kànnabis qui désigne la même plante; et ce mot n'est pas indo-européen; sa forme même le dénonce comme un mot étranger.
Le nombre des cas de ce genre est restreint. Les autres emprunts qu'on peut reconnaître ont été faits par le germanique à des langues indo-européennes voisines, en des temps et en des circonstances qu'on peut au moins entrevoir.
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- Caractères généraux des langues germaniques , pp. 207 - 214Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2009