Cet article est une étude empirique de la formation des croyances de survie et de leur impact sur les décisions en matière de contrats d'assurance décès. L'étude est menée sur un échantillon d'individus entre 45 et 65 ans, qui ont été interrogés sur leurs croyances de survie, leurs caractéristiques de santé, leur situation socio-économique ainsi que sur les caractéristiques des contrats d'assurance décès qu'ils possèdent. L'impact des différentes maladies et du fait de fumer sur la croyance de survie observé confirme la rationalité des personnes interrogées. Les caractéristiques objectives ne sont cependant pas suffisantes pour expliquer les croyances car, une fois leur effet isolé, il reste un important élément subjectif, qui peut être lié à l'attitude vis-à-vis de l'incertitude. On montre par ailleurs que les décisions d'achat d'assurance décès et du capital assuré semblent prises séparément. On observe en effet que les variables expliquant les deux décisions ne sont pas identiques.