Les besoins accrus d'encapsulation et d'autonomie des dispositifs decontrôle vibratoire ont ouvert le domaine des matériauxpiézoélectriques shuntés. De par ses propriétésphysiques, l'élément piézoélectrique convertit unepartie d'énergie vibratoire en énergie électrique. Lefait de connecter un circuit électrique (un circuit de shunt)aux bornes du patch modifie la dynamique du système complet(structure + patchs piézoélectriques) et offre ainsi despossibilités de le contrôler. C'est ce que nous nommeronscontrôle vibratoire passif dans le cas où le circuit deshunt est constitué de composants passifs (Résistances etinductances physiques). Dans la littérature, les dispositifs employant desstratégies de contrôle se focalisent principalement surl'efficacité obtenue en termes de facteur d'amortissement modal.Les flux d'énergie entre les différents éléments dusystème complet ne sont pas optimisés. Nous proposons dedévelopper un critère d'optimisation structurale qui prenden compte la dissipation induite non seulement en termesd'amortissement modal mais également en termes d'amplituded'énergie dissipée. Ce critère intègre des grandeursfacilement calculables via un code de calcul par éléments-finis. Il est à noter que l'une des principales difficultésde modélisation de ce type de structures est liée à lacondition électrique qui varie. Il est nécessaire d'employerun modèle complet ou suffisamment représentatif pourcalculer les modes de résonance de la structure à tensionnulle (condition de Dirichlet électrique ) et à courant nul(condition de Neumann électrique). Nous appliquerons notrecritère à une poutre élancée sur laquelle estimplantée un patch piézoélectrique pour différentesconditions aux limites et différents types de polarisation. Nousnous focaliserons sur le contrôle du premier mode de flexion de lastructure.