Les conférences de consensus du National Institute of Health (NIH), aujourd'hui abandonnées, ont servi de modèle pour établir des programmes de développement de consensus similaires dans d'autres pays. L'intérêt épistémique de ce dispositif fut notamment discuté. Cet article vise à examiner deux positions philosophiques opposées au moyen d'une synthèse des arguments adressés à Miriam Solomon par Laszlo Kosolosky et Jeroen Van Bouwel. Une position philosophique intermédiaire laisse ensuite entrevoir l'intérêt méthodologique d'une analyse rétrospective des conférences de consensus du NIH pour évaluer l'impact d'un forum public sur les recommandations in fine transmises aux professionnels de santé et citoyens.