Les récents progrès de la biologie moléculaire offrent l’espoir d’une meilleure compréhension de la composante génétique des maladies mentales, la dépression en particulier. L’accès à un nombre quasiment illimité de marqueurs génétiques polymorphes et couvrant le génome, accroît l’efficacité des techniques de liaison génétique (linkage) qui permettent l’étude de la cotransmission des marqueurs génétiques et du trait clinique dans des familles dont plusieurs membres sont malades. D’ores et déjà, en ce qui concerne les troubles de l’humeur, 2 pistes ont été mises en évidence: celle d’une liaison à l’extrémité distale du bras long du chromosome X (Mendlewicz et al., 1987) et celle d’une liaison à l’extrémité du bras court du chromosome 11 (Egeland et al., 1987). Toutefois, ces résultats n’ont pas été constamment répliqués, ce qui soulève le problème de l’hétérogénéité étiologique des troubles dépressifs.