Les pratiques d’art-thérapies ou encore de médiations thérapeutiques sont devenues tellement galvaudées qu’elles nous paraissent avoir existé depuis la nuit des temps… Pourtant le praticien, ou futur praticien, se retrouve à la croisée de théorisations, d’applications de terrain et de formations divergentes amenant à des clivages, voire à des positions conflictuelles. Le Directeur d’institution, faute d’une profession inexistante dans les textes, de professionnels qui s’accoutrent d’appellations multiple (psychosomato-art-thérapeute, animateur d’atelier d’expression analytique, thérapeute par l’art, etc.), de professions paramédicales (telles celle d’infirmier, par exemple) intégrant dans leurs décrets de compétences, l’utilisation de techniques de médiations à visées thérapeutiques, ne sait plus sur quel repère s’étayer. Les prescripteurs (psychothérapeute, médecin, équipe soignante, etc.) naviguent à vue entre des objectifs (psychothérapiques, de réhabilitations, culturel) dit de support, à effet thérapeutique ou tout simplement culturel. Enfin, les patients se retrouvent tiraillés entre « une art-thérapie développement personnel » prôné par les uns et une spécificité de soin développée par les autres. Ainsi, l’institution chemine à la croisée de conceptions, de représentations et de pratiques à éclaircir dans une optique de mutualisation de moyens, d’effectivité et d’efficacité. Seul le passage par l’histoire des soins art-thérapiques, de la formation plurimédiatisée et des applications intermédiales permet d’apporter une certaine sérénité pour demain.