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L’introduction de l’agomélatine est peu fréquente au sein de notre établissement, 39 patients sur les 925 patients sous antidépresseurs ont été répertoriés en un an, soit 4,21 %. L’objectif de cette étude était de comprendre pourquoi cet antidépresseur était si peu prescrit.
Méthodes
Une étude rétrospective a été réalisée sur 1 an (du 1/06/2014 au 1/06/2015) pour l’ensemble des services d’hospitalisation de l’établissement. Une analyse des prescriptions d’agomélatine a été effectuée à partir du logiciel Pharma® : posologie, durée, nombre de patients. La cause d’un éventuel arrêt ou d’un relais par une autre molécule a été évaluée à partir des informations recueillies dans les dossiers patients (logiciel Crossway®).
Résultats
Sur les 39 patients ayant reçu de l’agomélatine, la posologie était de 1 comprimé par jour pour 82 % des patients et 2 comprimés par jour pour les 18 % restant. Seize patients (41 %) ont arrêté le traitement sur cette période, la moyenne de durée de leur traitement était de 25 jours [1–90]. Concernant les causes d’arrêt du traitement, 6 patients (37,5 %) l’ont arrêté à cause d’effets secondaires somatiques (5 pour des troubles hépatiques, 1 pour trouble du sommeil type insomnie), 5 (31,25 %) pour cause d’inefficacité de la molécule dont 3 patients pour lesquels le traitement a été arrêté avant les 15 jours recommandés. Pour 3 patients la cause d’arrêt n’a pas été retrouvée. L’arrêt du traitement a été suivi par la prescription d’un autre antidépresseur sauf pour 2 patients où l’indication n’était plus retrouvée.
Conclusion
Le peu de prescription d’agomélatine peut s’expliquer par une efficacité jugée discutable de la molécule sur les pathologies dépressives nécessitant une hospitalisation mais aussi des effets secondaires hépatiques fréquents imposant une surveillance accrue. L’indication de l’agomélatine pour la pathologie dépressive traitée en hospitalisation est donc « discutée ».
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