Introduction. Originaire du Brésil, l'anacardier est largement présent dans la
zone intertropicale. Une synthèse sur les intérêts économiques et les différentes voies
de valorisations des produits de cet arbre a été effectuée. L'anacardier. De part sa
résistance, notamment aux périodes de sécheresse, l'espèce Anacardium occidentale
(anacardiacée) est adaptée à de nombreuses zones tropicales. Malgré sa tolérance aux
attaques parasitaires, elle peut être sensible à certains insectes et attaques fongiques
comme l'oïdium. Les rendements moyens obtenus pour la noix sont d'environ 600 kg × ha-1 × an-1 ; ils sont susceptibles d'être améliorés grâce à la sélection variétale. La noix de
cajou. Elle est le fruit de l'anacardier au sens botanique du terme. L'amande est riche en
lipides et contient environ 20 % de protéines. En 1999, les principaux producteurs mondiaux
de noix de cajou ont été l'Inde, le Nigéria, le Brésil et la Tanzanie, qui ont produit
chacun plus de 100 000 t × an-1. Après concassage de la coque et émondage, ce produit à
forte valeur ajoutée est le plus souvent exporté. La pomme de cajou. Elle correspond au
pédoncule hypertrophié de la noix qui possède à maturité une chair juteuse et sucrée.
Ses principales caractéristiques sont son astringence et sa teneur élevée en vitamine C
(200-300 mg × 100 g-1). La pomme de cajou est assez peu valorisée sauf en Inde et au
Brésil, notamment sous forme de jus de fruit. Autres productions. Le baume de cajou est
une production secondaire assez originale : extrait des coques de la noix, ce liquide
corrosif, riche en composés phénoliques, est utilisé dans l'industrie chimique. Conclusion.
La culture de l'anacardier, avec sa diversité de produits et notamment avec la noix qui
est bien intégrée aux marchés internationaux, semble pouvoir constituer une source
intéressante de revenus pour les zones tropicales sèches. Néanmoins, la pomme mériterait
d'être mieux valorisée car elle reste encore un sous-produit de l'industrie de la
noix de cajou.