Le Service de protection radiologique des armées (SPRA) et l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ont mené conjointement une étude afin d’évaluer l’exposition radiologique de l’équipe opératoire au cours de curiethérapies de prostate par implants permanents d’iode-125 à l’Hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce. Le but de cette étude est d’estimer les doses reçues par une équipe nouvellement formée à cette technique, de mesurer les différents débits d’équivalent de dose ambiant et de définir le zonage radiologique. Au cours des six séances de curiethérapie étudiées, les doses efficaces enregistrées par des dosimètres passifs OSL InLight® corps entier et les doses équivalentes aux extrémités et au cristallin mesurées par des dosimètres nanoDot® sont restées inférieures au seuil de détection pour l’ensemble des personnels. Le débit d’équivalent de dose ambiant mesuré en fin d’implantation par un radiamètre AT1123® est en moyenne de 170 μSv/h au niveau du périnée du patient. La limite théorique de la zone contrôlée est estimée à environ 20 cm du périnée du patient. À partir de ces résultats, les auteurs proposent des recommandations concernant la catégorisation, le zonage radiologique et les modalités de surveillance dosimétrique des personnels. La curiethérapie de prostate par voie transpérinéale échoguidée en temps réel est une technique peu irradiante pour le personnel du fait des caractéristiques de la source radioactive et des moyens techniques utilisés qui assurent une radioprotection efficace de l’équipe opératoire