L'effroi suscité par la Commune chez la plupart des gouvernements d'Europe est chose bien connue. Les circulaires de Jules Favre de mai et juin 1871, adressées aux ambassades françaises à l'étranger en vue de réaliser «un concert commun pour l'étude et la solution […] des problèmes redoutables que de sinistres événements viennent de poser» trouvèrent au sein des cabinets et des ministères un accueil empressé, en tout cas toujours compréhensif. Les réactions furent particulièrement chaleureuses à Vienne, Berlin, Saint-Pétersbourg, où l'initiative du ministre français des Affaires étrangères, J. Favre, promettait de donner un nouvel élan aux poursuites dirigées contre tout mouvement «socialiste», rouge. Les chefs des gouvernements des trois capitales, Bismarck, Gortchakov et Beust (auquel devait bientôt succéder Andrássy) mirent sur pied un plan d'action concertée: leurs négotiations à ce sujet étaient menées parallèlement à celles qui aboutirent à l'Entente des trois Empereurs de 1872–73, dont le but principal était, une fois encore, une alliance destinée à tenir la France dans un certain isolement.