L’Institut de Recherches économiques poursuit, depuis plusieurs années, l’étude de l’évolution économique de la Belgique depuis 1830, particulièrement en vue d’élucider divers aspects de l’expansion fondamentale et des tendances de longue durée. Dans le cadre de ces travaux, une étude du commerce extérieur paraît trouver naturellement sa place.
En effet, si la phrase: « La Belgique doit exporter ou mourir » rappelle plutôt le langage de Monsieur Prudhomme que celui de la science, il n’en est pas moins vrai qué le commerce extérieur doit avoir joué dans notre économie et dans son développement historique un rôle important. D’autre part, il semble bien, a priori, que les variations relatives des différents éléments qui constituent le commerce international d’un pays comme la Belgique doivent influencer son équilibre économique général, et par là même, mais ceci dépasse déjà les cadres de la présente étude, sa structure sociale; de leur côté, que ces variations doivent subir l’influence du développement économique interne.
Or, dans le domaine du commerce extérieur, des statistiques relativement complètes sont à notre disposition; si elles ne sont pas toujours dignes d’une confiance aveugle, elles peuvent au moins servir de base à une étude assez fouillée des problèmes à résoudre. Toutefois la mise en œuvre de ces matériaux n’est pas aussi aisée qu’il pourrait paraître à première vue (2).