Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
Cet écrit prend la relève de deux articles déjà parus dans New Testament Studies. Le premier est celui d'Albert Vanhoye, ‘Structure du Benedictus’. Le second est celui de Pierre Auffret, ‘Note sur la structure littéraire de Lc 1, 68–79’. Le deuxième est une critique systématique du premier et fait sûrement avancer la recherche sur plusieurs points. Le présent article est le résultat à la fois d'une analyse détaillée des deux articles en question et d'une analyse personnelle du texte même du cantique de Zacharie. Notre analyse fournira deux structures nouvelles qui s'ajouteront à celles d'A. Vanhoye et de P. Auffret. Trois de ces quatre structures se présenteront comme complémentaires en ce sens qu'elles orienteront vers un contenu de pensée de première importance.
[1] 12 (1965–6) 382–9. Les renvois à cet article seront insérés dans le texte principal.
[2] 24 (2, 1978) 248–58. Les renvois à cet article seront insérés dans le texte principal.
[3] Les réticences de Georges Mounin à l'endroit de l'oeuvre de Roland Meynet s'expliqueraient, au moins en partie, par l'usage que Meynet fait de ces deux licences. Cf. Quelle est donc cette parole? (Lectio Divina – 99A) (Paris, Cerf, 1978) 8.Google Scholar
[4] Refuser le blocage de deux mots soulève un problème. Lequel des deux mots inclure dans le développement concentrique? En l'occurence, sera-ce le mot ‘Dieu’ ou le mot ‘visitera’? La règle serait de choisir le mot le moins habituel, le mot auquel le lecteur est moins habituè, soit le mot ‘visitera’.
[5] ll convient de rappeler ici la loi de cohérence formulée par R. Meynet dans son ouvrage cité plus haut, note 3: ‘La convergence des indices et leur cohérence à plusieurs niveaux à la fois est certainement le meilleur garant de leur validité’ (p. 62).
[6] En invoquant le nombre de stiques, nous anticipons sur la quatrième structure dont nous parlerons plus bas.
[7] Pour la ‘closing formula’, cf. 1. Marshall, H., The Gospel of Luke (NIGTC) (Exeter, The Paternoster Press, 1978) 92.Google Scholar
[8] Cette structure parallèle peut servir d'argument en faveur de la variante qui emploie le futur du verbe ‘visiter’ au verset 78.
[9] Les pronoms personnels du texte grec semblent avoir pour rôle de scander le rythme des stiques. En effet, tous les pronoms personnels du Benedictus, sauf un seul (à la fin du verset 73), se situent ou bien à la fin d'un stique ou bien à la fin d'un souligné (ce qui correspond à une pause de la voix à l'intérieur du stique).
[10] Deux articles ont déjà illustré cette méthode, le premier par un texte du Nouveau Testament, l'autre par un texte de l'Ancien Testament: ‘La femme adultère. Structure de Jn 7,53–8,11’, dans Biblica 59 (1978) 463–80Google Scholar; ‘Structure de Qohélet 1,4–11 et plan du livre’, dans Vetus Testamentum 21, 2 (1981) 200–17.Google Scholar
[11] Cette métrique peut être plus sophistiquée qu'elle n'apparaît dans le Benedictus. Les stiques paralléles qui comportent des soulignés se raménent à cinq figures de base. Nous n'avons touché ici que les trois premières figures.
[12] La propriété que les deux stiques bb1 ont d'être au centre apparaît au lecteur du texte grec qui tient compte du rythme. La longueur des stiques de la bénédiction va en augmentant, 14, 20, 21, 24, 21 et brusquement 14 syllables. De même, la longueur des stiques de la prophétie, 15, 20, 24 et brusquement 11 syllabes. Ces stiques de 14 et de 11 syllabes sont les stiques du centre bb1. ll est à noter, en plus, que la bénédiction a trois stiques de 14 syllabes, le premier, celui du milieu et le dernier.
[13] Voir l'édition intégrale de la Traduction Oecuménique de la Bible ad locum.
[14] Cf. Dillersberger, J., The Gospel of Saint Luke (Cork, Mercier Press, 1958) 99.Google Scholar
[15] En grec, ce centre complexe de 90 syllabes est précédé de 100 syllabes et suivi de 120 syllabes pour une séquence 100, 90, 120.
[16] L'insistance du Benedictus porte sur le salut. Le principal indice en est le traitement de faveur que reçoit ce thème. Un autre indice n'apparaît pas moins significatif. Alors que seize mots sont utilisés deux fois dans ce texte, un seul, le dix-septième, est utilisé trois fois et c'est le mot ‘salut’. Aucun autre mot important n'est employé trois fois ou plus. Les seize mots sont: Seigneur, Dieu, visiter, faire, peuple, enfant ou serviteur, saint, prophète, ennemi, main, miséricorde, père, donner, en présence, haut, chemin.