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Résurrection de peintre : A propos de La Tour

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Historien, fils d'historien, élève à Strasbourg de toute une pléiade de bons historiens, François-G. Pariset s'est de bonne heure tourné vers l'histoire de l'art. On lui doit, sur Mathias Grùnewald et les artistes alsaciens de son temps, d'intéressants travaux de recherche et de mise au point. Il s'est attaqué ensuite à un très gros sujet ; au peintre lorrain Georges de La Tour, hier inconnu, aujourd'hui célèbre, il a consacré une ample thèse dactylographiée, qui lui a valu le laurier doctoral en Sorbonne. Il en a tiré un livre, qui vient de paraître chez Laurens —un gros livre, abondamment illustré de planches hors texte, qui transmet au public l'essentiel de la thèse telle qu'elle fut présentée aux membres du jury pour la soutenance.

Type
L'éventail des Annales
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1950

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References

page 129 note 1. Georges de la Tour, Paris, H. Laurens, 1948, 438 pages in-4°, 48 planches hors texte, notes, bibliographie chronologique.

page 130 note 1. Préface de Paul Jamot, Introduction de Ch. Sterling.

page 131 note 1. Le catalogue du Musée de Nantes donnait encore, il n'y a pas si longtemps, les deux tableaux signés G. de la Tour qu'il possédait à… Quentin Latour, le pastelliste du XVIIIe siècle.

page 133 note 1. Je n'aborde pas le problème de la chronologie. Très peu de tableaux de La Tour sont datés ﹛Le Reniement de saint Pierre de Nantes l'est de 1650; La Tour est mort à Lunéville en janvier 1652). Il faut donc, pourétablir une chronologie approximative des toiles que nous avons toutes raisons d'attribuer à La Tour, tenir compte du style et de la facture seuls. Ce qui est toujours délicat.

page 134 note 1. C'est dommage aussi parce que, rien de plus vivant, de plus attirant par certains côtés que cette Lorraine de la fin du xvie, du début du XVIIe siècle — Lorraine — comme la Comté de ce temps, elle aussi : mais la réalité comtoise est moins riche à cette époque, moins compliquée que la réalité lorraine — Lorraine, un de ces petits pays originaux qui, parce que petits, parce que ramassés, repliés sur eux-mêmes, guettés du dehors par de plus grands, de plus forts qu'eux, exercent nécessairement sur leurs membres une très forte contrainte morale et sociale. La petite Lorraine, à cette époque, si guettée, si menacée, si malheureuse (voir dans le livre de Fr.-G. Pariset le rappel des affreuses misères, de l'abominable famine dont souffre le pays à la fin des guerres de religion et qui expliquent tant de choses : l'épidémie de sorcellerie, par exemple) — la petite Lorraine est un des grands témoins, et des plus valables, de ce que, dans notre manie d'étiqueter, nous appelons la civilisation du baroque. Fr.-G. Pariset suit les leçons de ses maîtres, quand il s'élève, à diverses reprises, contre l'emploi irraisonné de ces grandes abstractions — de ces grandes machines à empêcher de comprendre (v. notamment, p. 104, sur le Caravagisme et le Réalisme, termes équivoques et dangereux).