Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Parmi toutes les sectes hérétiques découvertes en Occident au début du XIe siècle, celle de Monteforte, localité du Piémont dont la situation ne peut être établie avec precision, présente l'avantage de nous être connue à travers deux témoignages d'optique différente mais qui se complètent. Le premier, le plus proche de l'événement daté de 1028 ou 1030 est celui du moine bourguignon Raoul Glaber qui fut en étroite relation avec ses confrères piémontais et qui, à travers les cinq livres de ses histoires, raconte plusieurs anecdotes relatives à l'Italie.
1. Une récente étude sur les hérésies du xie siècle avance l'hypothèse d'une identification possible de c e t te localité avec l'actuel Monforte d'Alba. Cf. G. Cracco, « Riforma ed eresia in momenti délia cultura europea tra Xe e XIe secolo », dans Rivista di storia e letteratura religiosa, 1971, anno VII, n° 3, p . 416.
2. Sur la d a t e donnée à l'événement, cf. C. Violante, La società milanese nell’ età precomunale, Bari, 1953, part. II, p . 176.
3. Raoul Glaber, Les cinq livres de ses Histoires, publiés par M. Prou, Paris, 1886. (Collection de textes pour servir à l'étude et à l'enseignement de l'histoire), lib. IV, cap. 11.
4. L'Histoire de Milan de Landolf Senior a été éditée dans les M. G.H. Scriptores, VIII, lib. III, cap. 1, Hanovre, 1848 et dans les R.I.S., t. IV, p . 11, fasc. 1 et 2, Bologne, 1942. Sur la vie de Landolf Senior et la composition de son oeuvre, cf. L. A. Ferrai, « I fonti di Landolfo Seniore » dans Bullettino dell’ Istituto Storico Italiano, n° 14, 1895, pp. 7-70.
5. Landolf Senior, op. cit., R.I.S., t. IV, p . 11, fasc. 2, p p . 67-69.
6. R. Glaber, op. cit., lib. II, cap. x n , Quod presagium Iohannis prophétie congruit, quia dixit Sathanan solvendum et expletis mille annis…
7. R. Glaber, op. cit., lib. IV, cap. 11 : is qui languebat vidit intrare cum eadem muliere ad se innumerabilem exercitum in nigerrimis vestibus faciebusque teterrimis.
8. Pour les principaux témoignages sur l'hérésie d'Orléans que nous avons utilisés, Paulus S. Pétri carnotensis monachus. Vêtus Agano, dans Migne, Pat. lat., CLV, col. 267 ; « Gesta synodi Aurelianensis », dans Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. x, Paris, 1760, pp. 536-539 ; André De Fleury, Vie de Gauzlin, abbé de Fleury, Sources d'histoire médiévale publiées par l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, éd. R. H. Bautier et G. Labory, Paris, 1969, pp. 97-103.
9. Sur l'hérésie d'Arras, cf. Acta synodi Atrebatensis in manicheos, dans P.L., CXLII, col. 1269-1312, ou encore dans Recueil des historiens des Gaules… op. cit., t . X, pp. 540-542.
10. En l'an Mil, un paysan du village de Vertus dans le diocèse de Châlons-sur-Marne, Leutard, aurait propagé un enseignement hérétique : cf. Raoul Glaber, op. cit., lib. II , cap. xi ; des sectes hérétiques sont encore signalées dans cette région vers le milieu et la fin du xie siècle : cf. Herigeri et Anselmi gesta episcoporum Tungrensium Traiectensium et Leodiensium, lib. II , dans M.G.H., Scriptores, VII, pp. 226-228.
11. Adémar De Chabannes, Chronicon, lib. I I I , 59, éd. J. Chavanon, Paris, 1897, P- 173.
12. Raoul Glaber, op. cit., lib. II , cap. xii..
13. G. Duby et R. Mandrou, Histoire de la civilisation française : Le Moyen Age, Paris, 1957, Par G. Duby, p. 88.
14. Le prêtre Cosmas, Le traité contre les Bogomiles, éd. H. Ch. Puech et A. Vaillant, Paris, 1945.
15. Chr. Thouzeilier, « Hérésie et croisade au xiie siècle », dans Revue d'Histoire de l'Église, vol. XLIX, n° 4, 1954, P. 859. Cet article a été réédité en 1969 dans un recueil d'articles de l'auteur paru sous le titre : Hérésie et Hérétiques, coll. « Storia et Letteratura, n° 116 », Rome, 1969, pp. 17-37.
16. Un parallèle entre les hérésies du XIe siècle en Occident et la doctrine bogomile a été établi de façon magistrale par A. Dondaine dans un long article publié par la Rivista di storia délia chiesa in Italia, 1952, anno VI, n° 1, et intitulé « L'origine de l'hérésie médiévale ». L'auteur y réfute certaines des conclusions de l'ouvrage alors récent de R. Morghen, Medioevo Cristiano, Bari, 1951, dont l'étude sur « L'eresia nel Medioevo » constitue un chapitre central. Pour R. Morghen les croyances hétérodoxes du début du xie siècle ne sont pas redevables d'une influence étrangère.
17. C'est la position de Dimitre Anguelov exposée au début de son ouvrage sur Le Bogomilisme en Bulgarie, Toulouse, Privât, 1972, p. 23.
18. Isidore De Séville, « Sententiarum liber primus », dans P.L., LXXXIII, col. 573 : causa haeresis ob quant rem fit ? Ad exercitationem fidei. via vero per quam fit obscuritas est divinarum Scripturarum, in qua caligantes haeretici aliud quam se res habeat intelligunt…
19. Acta Synodi Atrebatensis…, op. cit., c. 1271.
20. Chronicon S. Andreae Casiri Cameracesii, lib. III, 540, 3, dans M. G.H., Scriptores, t. VII.
21. E. Delaruelle, « L a pietà popolare nel secolo x i e », dans Relazioni del X° Congresso internazionale délie scienze storiche, t. III, p . 319.
22. Ce manuscrit est conservé à la Biblioteca Ambrosiana de Milan, codice H. 89 inf. Le récit de l'hérésie de Monteforte occupe les folios x x v n verso à XXVIII verso. Sur les manuscrits de l'Histoire de Milan de Landolf Senior, cf. L. A. Ferrai, op. cit.
23. Cf. Statuta Ecclesiae Antiqua, éd. Ch. Munier, Paris, i960. A l'évêque qui doit être ordonné, on demande entre autres : si nuptias non improbet (p. 77). Le priscillanisme condamnait le mariage, cf. S. Leonis Magni Epistolae, ep. x v : De priscillanistarum erroribus, cap. vii , col. 689 dans P.L., LIV : Damnant nuptias et usum matrimonii.
24. Ch. Munier, op. cit., Canones, p. 92, n° 77. Cf. aussi Léon Le Grand, op. cit., cap. iv, col. 682, dans P.L., id.
25. Josef Andréas Jungmann, Histoire de la prière chrétienne, Paris, 1972, pp. 78-79.
26. Id., pp. 98-99.
27. Statuta Ecclesiae Antiqua, op. cit., p. 76.
28. Silvester papa II. Selecta e concilio basolensi genuine, dans P.L., CXXXIX, col. 191-194.
29. André De Fleury, op. cit., p. 100.
30. A. Dondaine, op. cit.
31. Id., pp. 60-61.
32. H. Ch. Puech, A. Vaillant, op. cit., p. 57.
33. Id., p. 33.
34. H. Ch. Puech, A. Vaillant, op. cit., p. 90.
35. André De Fleury, op. cit., p. 98 : nullum esse episcopum nec posse ordinare per consuetos ordines presbiterum quia Spiritus Sancti non habet donum.
36 et 37. Paulus S. Pétri Carnotensis Monachus, op. cit., col. 267 : nobis (…) qui legem scriptam habemus in interiori homine a Spiritu Sancto et nihil aliud sapimus nisi quod a Deo, omnium conditore, didicimus (…) Iam regem nostrum in coelestibus regnantem videmus qui ad immortales triumphos dextera sua nos sublevat dans superna gaudia.
38. H. Ch. Puech, A. Vaillant, op. cit., p. 85.
39. Recueil des historiens des Gaules…, op. cit., t. X, pp. 540-542.
40. Les deux éditions de l'Histoire de Milan de Landolf Senior, celle des M.G.H. et celle des R.I.S. ont préféré vescimur à utimur.
41. Raoul Glaber, op. cit., lib. II, cap. xi.
42. Isidore De Séville, Etymologiae, lib. XII, cap. vin, col. 469-470, dans P.L., t. LXXXII.
43. Alcuin, Contra felicem Urgellitanum Episcopum, lib. III, col. 164, dans P. L., CI.
44. Sancti Ambrosii Opéra (Corpus Scriptorum ecclesiasticorum latinorum, vol. xxxii, pars I, 1946), Exameron, V, 21, 67-68, pp. 189-190 : in commune omnibus labor, communis cibus, communis omnibus operatio, communis usus et fructus est, communis volatus — quid plura ? — communis omnibus generatio, integritas quoque corporis virginalis omnibus communis et partus, quoniam nec inter se ullo concubitu miscentur nec libidine resolvuntur nec partus quatiuntur doloribus…
45. Etienne Gilson, La philosophie au Moyen Age, 2e éd., 1962, p. 71.
46. Id., p. 89.
47. Jean Scot, Periphyseon (De divisione naturae) II, 6, dans P.L., col. 532-533 : Nam si primus homo non peccaret, naturae suae partitionem in duplicem sexum non pateretur.
48. Id., IV, 12, col. 799.
49. Paul-Henri Michel, La fresque romane, Paris, 1961, p. 89.
50. L'expression in lumbis Ade se retrouve plus tard dans un manuscrit du xiie siècle qui réfute l'hérésie du moine Henri et qui a été longtemps attribué à Guillaume de Saint-Thierry : (…) cum autem omnes essemus in lumbis Ade, particule Ade in nos fluxerunt ab eo. Cf. R. Manselli, « Il monaco Enrico e la sua eresia », Bullettino delV Istituto storico italiano per il Medio Evo e Archivio Muratoriano, n° 65-1953, pp. 47-48.
51. Le manuscrit du xiie siècle et les deux éditions déjà mentionnées de l'Histoire de Milan de Landolf portent l'expression incomplète qui omnia ut ab initio. On peut sousentendre, comme certains l'ont déjà compris, creavit. Un pontifical du ixe siècle utilisé par la liturgie ambrosienne, reprend une invocation analogue, à Dieu, « Domine Deus omnipotens sicut ab initio hominibus utilia et necessaria creasti » dans Monumenta Veteris liturgiae Ambrosianae. Pontificale, éd. Magistretti, Milan, 1897, p. 14, par. 32. Mais l'autre version possible : omnia est ab initio, qui se retrouve entre autres chez Jean Scot ou Rathier de Vérone, s'intègre mieux dans la pensée sous-jacente à la doctrine de Gérard : en rompant avec la chair et la corruption, l'homme retrouve l'état originel où, pour reprendre Jean Scot, la créature ne fait plus qu'un avec son Créateur. Sur les deux versions, cf. G. Cracco, « Riforma ed eresia in momenti délia cultura europea tra xe e xie secolo », dans Rivista di storia e letterature religiosa, 1971, anno VII, n° 3, p. 471, note 174.
52. Rathier De Vérone, Sermones, Sermo II De quadragesima…, dans P.L., CXXXVI, col. 692 ss. Cette citation se trouve à la colonne 706, 32 : ita omnis creatura sive visibilis sive invisibilis, sive corporea, sive incorporea, nihil omnino esset, si non esset Deus omnia utique.
53. Jean Scot, op. cit., IV, 14, col. 808 A. : animadverte quod Deo nihil est ante, nihil post, cui nihil praeteritum, nihil futurum, nihil médium inter praeteritum etfuturum quoniam ipsi omnia simul sunt.
54. Saint Augustin, De Trinitate, lib. VIII à XII, éd. Desclée de Brouwer, 1955, OEuvres de Saint Augustin, n° 16.
55. Id., lib. XI.
56. Maieul Cappuyns, D., Jean Scot Érigène, Louvain, Paris, 1933, p. 339Google Scholar.
57. Jean Scot, op. cit., II, col. 574, col. 570 : Jean Scot traduit indifféremment le nous grec par animus ou intellectus : nous a graecis, a nostris intellectus vel animus vel mens dicitur et substantialiter est et principalis pars animae esse intelligitur. Or : Essentia… animae nostrae est intellectus.
58. Isidore De Séville : (…) differentiarum sive De proprietate Sermonum, libri duo, lib. I, cap. 54, dans P.L., LXXXIII, col. 14 : anima sine differentia, animus vero varius est ; quod animo sapimus, anima qua vivimus.
59. Isidore De Séville, Etymologiarum, op. cit., lib. XI, n° 13 dans id., col. 399 : dum ergo vivificat corpus anima est ; dum vult animus est.
60. E. L. Fortin, Christianisme et culture philosophique au cinquième siècle. La querelle de l'âme humaine en Occident, Paris, 1959, p. 84.
61. « Caro terra est », dans Isidore De Séville, De fide catholica ex veteri et novo testamento contra Judeos, lib. I, cap. x, dans P.L., LXXXIII, col. 469.
62. Isidore De Séville, Sententiarum liber primus. cap. x, dans P.L., LXXXIII, col. 555, Discat humana miseria quod ea causa citius provocetur Deus praestare veniam, dum infirmo compatitur homini, quia ipse traxit ex parte inferiori peccandi infirmitatem, hoc est, ex carne, qua inclusa anima detineteur.
63. J. Hefele, Histoire des conciles, t. II, part. 2, Paris, 1908, p. 1194.
64. Id., t. III, part. 1, Paris, 1909, pp. 405 ss.
65. Lebreton, J., Histoire du dogme, de la Trinité, 2 vol., Paris, 1927, t. II, p. 107Google Scholar.
66. Jean Scot, Commentaire sur l'Évangile de Jean, éd. E. Jeauneau, Paris, 1972, I, XXVII, pp. 138-139 : Animus itaque id est intellectus omnium, dei filius est. Ipse est enim ut ait Sanctus Augustinus intellectus omnium, immo omnia.
67. Rathier De Vérone, op. cit., col. 708, B. 711 : incarnata pro nobis Dei sapientia (…) suscipere dignatus est carnem.
68. Jean Scot, Commentaire sur l'Évangile de Jean, op. cit., I, XXXII, pp. 186-187; ud enim caro ipsius exaltata est et mutata in animam rationabilem, ita rationabilis ipsius anima in intellectum et suvecta est et versa.
69. Jean Scot, Periphyseon, IV, 16, dans P.L., op. cit. : Recte igitur in graeco nous in figura viri accipitur, aisthesis vero in figura mulieris. Unde quidam Adam noun terrenum interpretati sunt… Est etiam nous tanquam Adam, et est aisthesis id est sensus tanquam Eva.
70. Hefele-Leclercq, Histoire des Conciles, 1911, t. IV, 2, pp. 171-176 : (…) profiteor (…) panem et vinum (…) post consecrationem non solum sacramentum sed etiam verum corpus et sanguinem Domini nostri Iehsu Christi esse et sensualiter non solum sacramentum sed in veritate manibus sacerdotum tractari (…) frangi (…).
71. O. Capitani, « Studi per Berengario di Tours », Bullettino dell’ Istituto storico italiano per il Medio Evo e Archivio Muratoriano, 1957, n ° 69, p. 110.
72. D. Martino Matronola, « Un testo inedito di Berengario di Tours e il Concilio romano del 1079 » Vita e Pensiero, 1936. L'auteur publie une profession de foi alors inédite, de Bérenger de Tours, postérieure au concile de 1079 (ms du Mont Cassin : Codice 276, fos 25 à 31). Bérenger renouvelle ses assertions antérieures, en utilisant des expressions reprises de saint Augustin : « Quod panis fiât corpus christi spiritaliter tantum. Augustinus supra Iohannem dicit : Verba que locutus sum'vobis spiritus et vita sunt, id est spiritaliter intelligenda sunt. »
73. Jean Scot, Periphyseon, op. cit., II, dans P.L., op. cit., col. 577 D : ipsum dico sensum qui substantialis est et interior qui similiter ab intellectu procedit per rationem.
74. Id., col. 569 D : … exterior, quamvis plus ad animan pertinere quant ad corpus videatur, non tamen essentiam animae constitua sed, ut aiunt graeci, conjunctio quaedam est animae et corporis : soluto enim corpore et recedente vita penitus interimitur.
75. Isidore De Séville, (…) differentiarum sive De proprietate Sermonum libri duo, lib. II, cap. 23, dans P.L., LXXXIII, col. 73-74 : Item nos ex una generatione subsistimus ; ille autem ex duabus, divinitatis et humanitatis.
76. Saint Augustin, Sermo 215, n. 4, dans P.L., XXXVIII, col. 1074 : Fide plena et christum prius mente quam ventre concipiens.
77. Hefele, op. cit., t. III, 1, pp. 434 ss.
78. Alcuin, De fide, dans P.L., CI, col. 13 à 54 et 54 à 58.
79. P. Alphandery, « Le gnosticisme dans les sectes médiévales latines », dans Revue d'Histoire et de Philosophie religieuse, 7e année, n° 5, sept.-oct. 1927, p. 398.
80. R. Laurentin, Court traité sur la Vierge Marie, 5e éd., 1967, pp. 55 ss. : Dominus possedit me in initio viarum suarum, antequam quidquam faceret a principio ab aeterno ordinata sum et ex antiquis antequam terra fieret (Prov. 8, 22-35).
81. J. Lebreton, op. cit., pp. 142-143.
82. Kassius Hallinger « Progressi e problemi délia ricerca sulla riforma pre-gregoriana » dans II monachesimo -neW alto medioevo e la formazione délia civiltà occidentale, 1957, Settimane di studio del centro italiano di studi sull’ alto Medioevo, n° IV, pp. 274-276.
83. Hans Sôderberg, La religion des Cathares, Upsala, 1949, p. 157.
84. Sur la liturgie du baptême : cf. Mario Righetti, Manuale di storia liturgica, Milan, 1953-1956, vol. IV, p. 441. Sur l'ordination des sous-diacres, cf. Monumenta Veteris liturgiae Ambrosianae. Pontificale, éd. M. Magistretti, Milan, 1897, pp. 38-39, par. 17. Au nouveau baptisé l'Esprit était conféré suivant la formule Spiritus sapientiae et intellectus, Spiritus consilii atque virtutis, Spiritus cognitionis atque pietatis, Spiritus sancti timoris, que l'on retrouve au moment où la descente de l'Esprit est invoquée sur le postulant aux ordres : requiescat super eum Spiritus sapientiae et intellectus spiritus consilii et fortitudinis, Spiritus scientiae et pietatis…
85. Jean Scot, Periphyseon, op. cit., lib. II, dans P.L., op. cit., col. : 531 Nil quidem inferius est in natura rerum quam corpus et nil superius quant intellectus teste sancto Augustino in libro de ver a Religione…
86. Paschase Radbert, De corpore et sanguine Domini… euro et studio Bedae Paulus O.S.B. (Corpus Christianorum. Continuatio Medievalis, XVI), Turnhoult, 1969, XI, p. 75.
87. Rathier De Vérone, op. cit., col. 711, ch. 38 : … si vis Patrem videre, munda illum oculum cordis qui considerare quoquomodo valeat invisibilem Deum ; et me conspiciens videbis et illum non lumine attingendo corporali sed contemplando pro modulo spiritali.
88. Jean Scot, op. cit., lib. II, 23, dans P.L., op. cit., col. 468 : Quid dicam de operatione essentiali nostrae naturae ? Nonne aptissime sancto Spirito copulatur cui veluti proprie operatio virtutum divinarumque donationum et universaliter et proprie unicuique divisio tribuitur ?
89. G. Cracco, « Riforma ed eresia in momenti délia cultura europea traxexiesecolo », dans Rivista di storia e letteratura religiosa, 1971, anno VII, n° 3, p. 472 ss.
90. Andréa Strumensis, Vita Sancti Arialdi, éd. Baethgen, dans M. G.H., Scriptores, XXX, II, p. 1052 : Hii vero quibus scientiam scripturae dédit sibique ad ministrandum elegit ut ad lumen verbi sui lucidi semper viverent, constitua, et ut eorum vita esset vestra lectio qui litteras nescitis ordinavit.
91. Hefele, Histoire des Conciles, op. cit., IV, 11, p. 1411 : Non débet quis audientibus laids de misterio Sancte Trinitatis profunditatem investigare, meliusque ut taceatur quam in cordibus laicorum qui discrète nesciunt cogitare, nascantur inlicite cogitationes quae exeant ad blasphemiam.
92. Andréa Strumensis, op. cit., p. 1051, 4.
93. Landolf Senior, op. cit., lib. III , col. 5 dans R.I.S., op. cit., p. 86.
94. Raoul Glaber, op. cit., lib. II , c. xii : Quidam Vilgardus… studio artis gramatice magis assiduus quam frequens, sicut italicis mos semper fuit artes negligere ceteras.
95. Donald A. Bullough, « Le scuole cattedrali e la cultura dell’ Italia Settentrionale prima dei comuni », dans Vescovi e diocesi in Italia nel Medioevo sec. IX-XIII, Padova, 1964, p. 133.
96. Pietro Vaccari, Storia dell’ université di Pavia, 2e éd., 1957, cn, l> PP. 4-5.
97. D. A. Bullough, op. cit., pp. 111-143.
98. Claudio Leonardi, « Raterio e Marziano Capella », dans Italia Medioevale e Umanistica II, 1959, pp. 73-102.
99. E. Jeauneau, « Dans le sillage de l'Érigène : une homélie d'Héric d'Auxerre sur le prologue de Jean », dans Studi Medievali, 3e série, anno XI, fasc. II, déc. 1970, pp. 937-955. Dans son homélie, Héric d'Auxerre évoque l'Esprit : distributor… karismatum spiritualium… cuius plenitudo id est septiformis gratta humanitatem christi implevit, et reprend la citation d'Isaïe sur les dons de l'Esprit, dans op. cit., p. 954.
100. Rathier De Vérone, op. cit., col. 705, ch. 30 : Spiritum esse Deum, incorporeum, invisibilem, intractabilem et inaestimabilem.
101. Id., col. 706, ch. 31.
102. Rathier De Vérone, op. cit., col. 706, ch. 32 : Sicut enim anima nihil esset si non esset vita, ita omnis creatura sive visibilis, sive invisibilis, sive corporea, sive incorporea, nihil omnino esset si non esset Deus omnia utique ut ita dicatur animans, sicut vivificans Spiritus qui quo omnibus interior, eo est invisibilior.
103. Id., col. 710, ch. 37 : Noster Deus verus, invisibilis, incorporeus, intractabilis, immensus, incircumscriptus, omnium creator quae fuerunt, quae sunt, quae erunt, omnium rector, dispositor, oculi omnia contuentes, aures interiora etiam cordium pénétrantes, brachia omnia continentia, manus omnium opératrices, pedes immobiliter per omnia discurrentes, quae utique omnia Spiritus est Deus…
104. Henri de Lubac, Exégèse médiévale. Les quatre sens de l'Ecriture, I, 1, 1959, pp. 223-224.
105. René Nelli, « Un catharisme original », dans Magazine Littéraire, n° 76,mai 1973, pp. 17-19. L'auteur rapporte ici la thèse de M. Dando, « Les gnostiques d'Egypte, les Priscillanistes d'Espagne et l'Église primitive d'Irlande », dans Cahiers d'Études Cathares, n° 56, 1972.
106. Cf. M. H. Vicaire, L'Imitation des Apôtres (moines, chanoines, mendiants) IVe-XIIIe siècles, 1963.
107. Josef-Andréas Jungmann, Histoire de la prière chrétienne, Paris, 1972, pp. 61-73.
108. G. Duby, Histoire de la Civilisation Française : le Moyen Age, éd. 1957, p. 73.
109. E. Delaruelle, « La pietà popolare nel secolo xi° », dans Relazioni del X° congresso internazionale délie scienze storiche, t. III, p. 327.
110. Atton De Verceil, Capitulare, dans P.L., CXXXIV, col. 39 ; sur les lectures recommandées aux clercs, id., col. 49-50.
111 Helgaud, « Vie du roi Robert », dans L'An mille, éd. Pognon, 1947.
112. René Nelli, op. cit.
113. Sur la société milanaise au xie siècle nous nous sommes reportée essentiellement à l'ouvrage de C. Violante, La società milanese nell’ età precomunale, Bari, 1953.
114. C. Violante, I Movimenti Patarini e la riforma ecclesiastica, Annuario dell’ Università cattolica del S. Cuore, Anni Academici 1955-1957, Milan, p. 216. On se reportera également au recueil d'études de l'auteur récemment paru : Studi sulla cristianità medioevale, Milan, 1972.
115. C. Violante, I Movimenti Patarini…, p. 221.
116. C. Violante, I Movimenti Patarini…, p. 215.
117. D. Ph. Schmitz, Histoire de l'ordre de Saint-Benoît, 2e éd. 1948, t. I, pp. 181-183.
118. C. G. Meersseman et E. Adda, « Pénitents ruraux communautaires en Italie au xiie siècle », dans Revue d'Histoire Ecclésiastique, vol. XLIX, n° 2-3, pp. 343-390.
119. Andréa Strumensis, op. cit., p. 1050, cap. 2.
120. G. Miccoli, Per la storia délia pataria milanese, dans Bullettino dell’ Istituto storico italiano per il Medio evo e Archivio Muratoriano, n° 70, 1958, pp. 43-123.
121. Landolf Senior, op. cit., dans éd. R.I.S., op. cit., p. 26 : … almus doctor nobilis Ambrosius Deum rogat et precatur clericorum vocibus Ut scismatici discedant cum suorum artibus Qui redundant et abundant plus quant non est numerus Castitatem simulantes…
122. O. Capitani : « Storiografia e Riforma délia chiesa in Italia », dans La Storiografia altomedievale, Spolète, 1970, pp. 557-629 et plus spécialement, p. 620.
123. Landolf Senior, op. cit., lib. III, ch. 7, éd. R.I.S., op. cit., p. 90 : Vos dicitis quia sacet-dotes impossibile est non adulterare et sacrificare et verum dicitis. Sed nostri sacerdotes Deo gratias usque hodie nec sunt nec nominati sunt adulteri sed curiose observant apostolicum preceptum ut sint unius mulieris viri.
124. L. Saltet, Les réordinations, Paris, 1907, pp. 190 ss.
125. Guy D'Arezzo, Epistula « Fraternae Mortis », M.G.H., Libelli de lite imperatorum et pontificum, t. I, 1897, pp. 5-7 de l'édition Thaner : Si anathematizati et excommunicati interventores et ut vere heretici symoniaci et neophiti a numéro sunt fidelium ecclesiae separati guis non videat quod huius modi sacerdotum aut clericorum missae et orationes Deum ad iracundiam super populum provocent, quem placari talibus credebamus. (…) Quomodo ergo taies episcopos, abbates vel reliquos clericos devitamus si eorum missas audimus, cum quibus si vel simul oramus, excommunicationem subimus.
126. Acta synodi Atrebatensis in manicheos…, op. cit. : Quod quidem mysterium a secretis virtutibus, vel a sacris sacramentum dicitur ; quod ideo pênes Ecclesiam fructuose agitur, quia sanctus in es descendens spiritus eumdem sacramenti latenter operatur effectum. Unde seu per bonos, seu per malos ministros intra Ecclesiam dispensetur, tamen quia spiritus sanctus mystice illud vivificat, nec bonorum meritis amplificatur, nec malorum vitus attenuatur.
127. L. Saltet, op. cit., pp. 152 ss. : quocirca necesse est ut concédas sacerdotium ab accepto inseparabile sicut baptismum : aut si non aliud esse donum baptismi aliudque sacerdotii quod dictu impium est.
128. Paschase Radbert, Liber de covpore et sanguine Domini, dans P.L., CXX, éd. 1310 (cité, R. Manselli « Il monaco Enrico e la sua eresia », Bullettino dell’ Istituto storico italiano per il Medio evo e Archivio Muratoriano, n° 65, 1963, p. 53.
129. Hefele, Histoire des Conciles, op. cit., t. III, 11, pp. 897-898.
130. Hefele, op. cit., I, 11, p. 1034, canon 4.
131. Hefele, op. cit., IV, 1, p. 436 : Responsa ad consulta Bulgarorum, ch. 70-71.
132. G. Miccoli, op. cit., p. 99.
133. Rathier De Vérone, op. cit., col. 711, ch. 39.
134. Chr. Pfister, Études sur le règne de Robert le Pieux, Paris, 1885, pp. 325-331.